Les veilleurs de Thessalie
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 Acte I - La Compagnie des Corbeaux rouges

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Wulfen
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Wulfen


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MessageSujet: Acte I - La Compagnie des Corbeaux rouges   Acte I - La Compagnie des Corbeaux rouges EmptyVen 5 Jan - 15:57

Wulfen:

Depuis combien d'années l'Outreterre m'a vu arpanter ses terres sans relâche? Depuis combien de temps ce plan m'est-il apparu aussi terne que son ciel vierge de soleils et d'étoiles?

La Compagnie des Corbeaux Rouges est bien la seule qui ai failli briser cette monotonie maladive...
Toi qui regroupe les mercenaires de la pire engence. Toi qui est soudée contre vents et marées par un sentiment d'appartenance à une entité supérieure à chacun de tes membres, par un sentiment de fraternité dans la tourmente et par delà les siècles. Tu es une comme une "famille" pour ces hommes qui désirent oublier un passé peu reluisant. Des hommes qui dissimulent même leurs noms et qui recherchent un semblant d'ordre dans leur vie.
Tu m'as recueilli et m'a présenté ton sein généreux que j'ai têté gouluement sans la moindre hésitation. Ce nectar sucré que tu m'a offert avec générosité allait malheureusement rapidement tourner à l'aigre. Les méandres du passé allaient finir par me rattraper. Tout commença le jour où Capitaine signa un contrat avec le Syndic d'Arabesk...

Acte I - La Compagnie des Corbeaux rouges Arabeskbw8


Arabesk, citée en perpétuel changement, menaçait à tout moment de basculer dans le chaos. Située à proximité de Rigus, la ville-portail conduisant en Archeron, Arabesk était une ville ancienne, décadente, démente. Elle empestait la dégénérescence et la pourriture morale. Seul un imbécile s’étonnerait de tout ce qu’on voyait se faufiler la nuit dans ses rues. Le temps continuellement corrosif avait agit sur la raison des hommes. La populace d’Arabesk était violente, rancunière. Des émeutes se déclaraient subitement, devenant presque un passe-temps. Lorsqu’elles tournaient mal, les morts se chiffrent par centaines.

Sur une des nombreuses hauteurs de la ville se dégageait l’imposante silhouette de l’immense et sinistre Tour de Papier. Son ombre couvrait les quartiers animés du Syndic telle une main crochue cherchant sa proie. Les propos embrasant le nom de la Tour de Papier n’étaient que murmures et chuchotements échangés dans le plus profond secret. Les rares osant conter les rumeurs courants sur le sombre fort ne le faisant sans lui adresser un regard nerveux et inquiet, comme craignant quelques représailles. Le croassement des corbeaux vaguant en permanence autour de son sommet achevait de peaufiner l’aura maléfique exhalée par la forteresse maudite. Une citadelle menaçante dans une ville tout aussi lugubre...

L’armée était la moitié du problème. Une succession de syndics faibles, aux mandats courts, avait sapé la discipline qui avait fait la gloire de la ville des siècles auparavant. Les troupes échappaient désormais à toute autorité. Mais elles prenaient cependant part aux soulèvements, distribuant des armes aux insurgés. Le pire était arrivé. Trois cohortes de la caserne du Nord avaient réclamé une prime spéciale avant d’accepter de rétablir l’ordre. Le Syndic avait refusé de payer. Les formations s'étaient mutinées. Notre compagnie avait établi en hâte une position près du quartier Nord. Beaucoup de nos hommes avaient péris mais aucun n’avait pris la fuite. A la fin les révoltés avaient préféré se disperser.
Les pires insurrections de mémoire d’homme. Nous avions perdu près d’une trentaine de frères d’armes en voulant réprimer. Nous pouvions difficilement nous permettre la perte d’un seul. Les cadavres tapissaient les rues. Des flaques de sang ondoyaient dans les creux des routes pavées. Les rats s'étaient engraissés. Des nuées de corbeaux avaient migré de la campagne, s’ajoutant à ceux de notre donjon. Il ne manquait plus que les Baatezu rappliquent...

Capitaine avait donné l’ordre à la Compagnie de se retirer dans la Tour de Papier.


"Vraiment...le Syndic est un incapable, il souhaite gouverner un peuple révolté... quel idiot! Nous aurions dû le laisser choir comme ses imbéciles de prédécesseurs. Qui est-il pour s’opposer à la voix du peuple? Même nous ne devrions pas... nous ne sommes que des étrangers.
-Des mercenaires. Des hommes se battant pour l’argent sans se soucier des fins de leurs employeurs.
-Tu dis vrai, cependant il est évident qu’une République va naître bientôt ici. Le peuple s’engouffrera dans cette brèche et les obstacles à leur liberté ne seront écartés. Notre contrat ne stipule pas que nous devons nous suicider!"

Il soupira. Arabesk nous avez sapé le moral, mais le plus désenchanté était probablement Capitaine. Il se reprochait nos pertes. Son humeur acide le poussait à objecter les ordres du Syndic.

Le peuple mécontent tâchait d’entretenir de bonne grâce le chaos qui régnait dans la ville. Les armées mutinées, grossies de déserteurs d’autres unités, systématisaient le meurtre et le saccage. Puis la ville devint mystérieusement silencieuse deux jours à peine après notre retour dans la citadelle.


Dernière édition par le Sam 3 Mar - 19:00, édité 6 fois
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Voracen
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MessageSujet: Re: Acte I - La Compagnie des Corbeaux rouges   Acte I - La Compagnie des Corbeaux rouges EmptyMar 16 Jan - 15:01

*RP supprimé, cause : Hors sujet et changement de programme =)*


Dernière édition par le Mer 13 Juin - 21:15, édité 2 fois
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nagash
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MessageSujet: Re: Acte I - La Compagnie des Corbeaux rouges   Acte I - La Compagnie des Corbeaux rouges EmptyMer 14 Fév - 0:24

La nuit couvrant lentement les terres de l'est s'avançait sur Ellyrion, aggravée d'épaisses nuées basses venues du grand océan occidental, comme si ces deux ténèbres nées aux antipodes voulaient se rejoindre au-dessus de la capitale pour la plonger dans une obscurité absolue.
Un malaise ambiant pesait sur la ville, ombre géante postée devant une embrasure du château, dans la haute ville, fixant l'espace.
La mer était vide. A l'entrée du port, le reflet des torches, dansant, illuminait par places le versant lisse d'une lame ou un sommet écumeux prêt à déferler.
Des veilleurs en armes, silhouettes dérisoires à demi effacées par la distance et l'opacité accrue du ciel, circulaient sur le rempart dévalant les terrasses de la cité qui s'étageaient depuis le palais jusqu'à la jetée monumentale défendant le bassin portuaire. Les voies et les ruelles semblaient désertes et dans l'enchevêtrement des vastes demeures des riches et des masures des pauvres, les ouvertures laissaient filtrer la lueur des lampes dont l'intensité contrastait avec la noirceur des ténèbres.

Au détour des petites ruelles, cachés dans l'ombre, les pauvres et les lépreux attendaient patiemment une quelconque victime à détrousser.
L'argent leur permettrait de s'offrir les charmes d'une femme ou d'oublier cette réalité oppressante grâce à l'alcool.
Du côté du port, de vielles barques flottaient péniblement sur les rivages étendus et tiraillés entre les ténèbres de la nuit et la clarté des torches.
Un immense château noir trônait à l'endroit même où la séparation des classes avait lieu: où les maisons en terres cuites devenaient de somptueuses bâtisses en marbre, où les ruelles malfamées se transformaient en allées lumineuses, et enfin où l'obscurité devenait progressivement un éclairage relativement consistant.
Le maître du château, dont l'histoire n'était connue que de bien peu de gens, se nomme Nagash. Cette nuit là n'était pas comme les autres. Il recevait Morwain afin de discuter affaire.
Les deux asservis se tenaient sur le plus haut balcon.

-Pourquoi de simples mercenaires comme elle en a à volonté intéresseraient-ils la Dame?

Morwain, sombre silhouette légèrement courbée, prêtait à présent une oreille attentive. La taille d'un grand homme, carrure des plus banales, il passerait inaperçu dans la foule ou presque. Deux oreilles noires, pointues et effilées émergeaient de sa longue chevelure.
Tout en jetant des regards entendus à son interlocuteur, il tripotait nerveusement la poigne de sa longue rapière édentée, lame fidèle qu'il ne manquait jamais de garder au ceinturon. Réflexe de vétéran.
Ses longs doigts maigres donnaient une impression d'excitation à peine maîtrisée qui reflétait sans doute l'état d'esprit des deux compagnons. Hormis le constant rictus méprisant qu'il affichait, le reste de son visage sec et étiré n'exprimait aucun sentiment.

-C'est bien ce qui m'intrigue. Quoi qu'il en soit, elle t'a chargé d'aller les recruter

Nagash était comme à son habitude vêtu d'un manteau noir. Son épais capuchon réussissait selon l'orientation des reflets lumineux à cacher ses traits, mais lorsque ceux-ci se révélaient visibles on pouvait aisément les qualifier d'hideux et de terrifiant ; une immense cicatrice recouvrait de part en large son visage, allant de son oeil droit jusqu'au coin inférieur gauche de sa mâchoire. Ses dents, à la fois jaunies par le temps et rougies par le sang, semblaient former un étrange amoncellement et une sueur âpre et fétide lui parcourait la joue pour finir agglutinée sur le col de son manteau.

-Bien, j'irais, si telle est sa volonté.

-Parfait. Je te contacterais très prochainement. N'oublies pas qu'ils ne savent pas ce qui les attend, je me chargerais de tout.

Il se mit aussitôt à rire à gorge déployée, bientôt suivi de Morwain.
Dès qu'il eut fini de prononcer ces mots, un jeune serviteur les interrompit et du par la même occasion soutenir les regards lourds de sens des deux Asservis.
Il leur annonça que de forts troubles se produisaient à Arabesk, lieu où se tenait la Compagnie.

Cette nouvelle réussit à extirper un sourrire complice à Nagash, qui, se mettant aussitôt en route vers les écuries, rappela les consignes à son ami.

-Amènes les à Avelorn le plus vite possible.

Le grand étalon de Morwain, piaffant et hénnissant d'impatience était prêt.
Rapidement on ne percevait de son départ qu'un bruit isolé résonnant dans la ville faisant frissonner les uns et intriguant les autres.

L'Asservi remonta précipitemment dans ses appartements afin de réfléchir un instant. Bientôt, un nouveau sourrire apparu sur les lèvres de Nagash, il avait trouvé une idée assez vicieuse et perverse pour lui plaire. Suite à un repas bien mérité, il se mit en route pour Avelorn.
Alors que les kilomètres défilaient, il sentait que les jours qui allaient suivre lui plairaient terriblement...



[HrP] description de morwain fournie par morwain, et dialogue écrit avec lui.
Sinon, dsl pour le manque d'aératione t de couleur, ce sera mieux sur baha;) a oui et je m'excuse pour les probables fautes d'ortho Embarassed
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Morwain
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MessageSujet: Re: Acte I - La Compagnie des Corbeaux rouges   Acte I - La Compagnie des Corbeaux rouges EmptyJeu 15 Fév - 23:42

À travers les monts et les plaines, Morwain chevauchait sans relâche depuis trois jours à la tête d'un groupe de vingt hommes, une sélection des plus talentueuses lames de sa garde personnelle. D'humeur lugubre, la troupe ne disait mot.
En effet, le voyage n'avait pas été une partie de plaisir, et de loin. Quatre hommes y étaient restés lors d'une altercation avec une bande de déserteurs fort présomptueux.
À mesure que la journée s'avançait, on notait de plus en plus de présages avant-coureurs de l'arrivée imminente aux portes d'Arabesk - affrontement entre bandes rivales, pillages, scènes de viol... Bref, le chaos s'était également installé aux alentours de la ville, semblait-il.
Les cavaliers restaient cependant de marbre. Ils n'avaient pas été choisis au hasard, Morwain connaissait les qualités de chacun. Tous des vétérans, des dures.

Arabesk en vue. L'Asservi distinguait à présent nettement la ville, ses hautes toitures, ses immenses remparts crénelés... et surtout, l'imposante tour sombre dont Nagash lui avait parlé. Elle surplombait ce qui semblait être le centre de la cité et étalait son ombre comme une menace.

Morwain espérait pouvoir atteindre les portes de la ville discrètement et dans les plus brefs délais.
Cependant, la troupe dut bientôt baisser l'allure. Et pour cause, ils furent rapidement engloutis par un flot continu de gens du peuple, fuyards en tout genre, qui semblaient vouloir mettre les bouts au plus vite. Cependant, le Druchii
(1) avait senti un élément dans l'air qu'il connaissait mieux que personne. Quelque chose se préparait...

Alors que l'habitant type de la région était un humain plutôt trapu et clair de peau, les cavaliers, eux, étaient grands, élancés et avaient la peau noir.
La tension monta d'un cran en conséquence, lorsqu'il devint évident que ces cavaliers n'étaient pas du pays.
Certains gueux prenaient peur, d'autres, plus téméraires, prenaient un air de bravade et lançaient des quolibets. Ceux-ci virèrent peu à peu aux insultes, puis des gestes impolis firent leurs apparitions.
L'Asservi n'était point du genre tolérant, mais savait cacher ses sentiments lorsqu'il en était préférable.
La foule les harcela un moment encore, puis ils perdirent patience devant l'apparent manque de réaction du groupe. Sans crier gard, deux hommes de fortes carrures se précipitèrent une dague à la main en direction de Morwain qui avait du être repéré comme étant le supérieur.
Ce dernier sauta à terre, un sourire aux lèvres, et plongea littéralement en avant, une lame effilée dans chaque poing. Le tout ne dura qu'une fraction de seconde. Un coup de taille sec et précis, une gorge tranchée.
Le deuxième n'eut pas autant de chance. Embroché, il fut soulevé dans les airs, gémissant et hurlant de douleur. le Druchii l'envoya roulé au sol, puis se jeta dessus en enchaînant les coups. Sa rage enfin soulagée, il se retourna sur lui-même. Nul doute, ce spectacle était amplement suffisant et avait fait déguerpir la foule, effrayée. Son escorte, habituée, n'avait remué le pouce.
Puis, il fut surpris de voir un manant qui se tenait debout, la bouche ouverte, comme paralysé.
« Amenez-moi celui-là. J'en aurais besoin sous peu. »

Arrivé aux portes, les cavaliers entrèrent comme on entre dans sa propre maison. En effet, les portes étaient grandes ouvertes et nulle sentinelle ne les gardait. Là, Morwain entrepris d'interroger son captif.
« Écoute-moi bien. Dis-moi où la Compagnie se planque et tu auras la vie sauve. Refuse et je te tranche en deux. Alors ? »

« L'auberge des Quatre-Mages, dis-tu ? Bien. J'espère que tu dis vrai. Tu nous accompagnes. »

Après avoir déambulé quelque temps dans de sinistres ruelles, les Druchii arrivèrent enfin à portée de vue de l'établissement en question. C'était un vrai taudis, en réalité.
Ils n'avaient rencontrés âmes qui vivent, à croire que la nouvelle avait fait impression. Les gens ici étaient peut-être déments, mais ils savaient également ne pas prendre de risque inutile.

L'escouade mis pied à terre. Les hommes attendaient vers les chevaux tandis que l'Asservi s'avança d'un pas ferme, maintenant le captif devant lui, et poussa la porte grinçante du bâtiment.



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(1) Elfe(s) noir(s).
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Wulfen
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MessageSujet: Re: Acte I - La Compagnie des Corbeaux rouges   Acte I - La Compagnie des Corbeaux rouges EmptySam 3 Mar - 18:50

Trois longues journées à se morfondre dans la Tour de Papier et à repousser les agressions des émeutiers. Puis la situation dégénéra à son paroxysme. Des mutins parvinrent à se faufiler la nuit dans les Quartiers du Syndic et brandirent triomphalement sa tête à l’aube du quatrième jour. Notre employeur mort, plus rien ne nous retenait dans ce trou à rats et nous pouvions quitter Arabesk sans le moindre remord si ce n’est celui d’avoir perdu beaucoup trop de compagnons pour une cause perdue d’avance. Nous avions vite déchanté lorsque toutes nos tentatives pour quitter Arabesk tournèrent au vinaigre…
Ragaillardis par leur réussite sur le Syndic, les commanditaires des mutineries n’ont rien voulu entendre et sont restés insensibles à l’éclat miroitant de nos pièces d’or. Ils voulaient continuer sur leur dynamique pour s’attirer encore plus facilement les faveurs de la populace et retourner l’opinion publique contre nous. Ils dénicheraient de toute façon l’or sur nos cadavres. L’étiquette de milice que nous avions depuis plus d’une longue (1) ici se transmuta alors en celle de responsable de la situation dans laquelle Arabesk s’était embourbée. Tous contre la Compagnie des Corbeaux rouges. Quel beau refrain!
La Compagnie s’était retrouvée par le passé dans une multitude de situations toutes aussi dramatiques. Mais elle s’en était toujours sortie par la ruse au détriment du nombre.

La ruse est devenue un principe fondamental pour la Compagnie et chaque membre la maîtrise avec talent.
Nous avons fait mine de nous barricader dans la Tour puis nous avons discrètement décampé par les égouts. Pour entretenir l’illusion de notre présence dans la Tour nous avons laissé une dizaine de gardes sur les remparts. Malheureusement pour eux, je ne paye pas cher de leur peau. Mais le stratagème fonctionna et les mutins établirent en hâte un siège inutile en mobilisant la quasi-totalité de leurs troupes pour encercler la Tour de Papier. Ils se sont même mis à concevoir des machines de guerre pour démolir un pan de la Tour. Nous avons ainsi gagné de précieuses journées pour préparer la suite de notre retraite. Le principal de nos troupes baignait au chaud dans la fange des égouts putrescents de la ville tandis qu’une vieille auberge mise à sac servait de lieu de réunion pour les dirigeants de la Compagnie.
Une ribambelle d’informateurs nous tenait au courant de tout ce qui se passait dehors. Un détail nous intrigua tout spécialement. Quelques uns de nos agents furent témoins d’une violente altercation mêlant la populace à une vingtaine de soldats totalement inhabituels. Ils capturèrent dans la foulée Momie, un de nos informateurs qui se faisait passer pour un simple manant. Nous n’avions plus aucune nouvelle de lui depuis et nous devions nous préparer à l’éventualité qu’il ait révélé notre emplacement à ses hôtes.

La tension marquait le visage de chacun dans l’Auberge des Quatre Mages. Nous redoutions que ce groupe mette la main sur nous. Pour Capitaine il s’agissait d’une menace bien plus importante que les mutins désorganisés. Le fait qu’ils se soient ainsi introduit dans Arabesk aussi facilement alors que nous trimions à en sortir témoignait de leur ingéniosité. Et puis l’illusion de la Tour n’allait pas durer éternellement, plus le temps passait et plus les visages se crispaient…

Mâche-bronze me réveilla en sursaut pendant la nuit. Voir sa tête déformée par les combats à quelques centimètres de soi ne laisse jamais indifférent. Son ouïe avait encore fait des prodiges. Il revenait en hâte du toit de l’Auberge car selon lui deux hommes dont un en chausses métalliques s’approchaient de l’Auberge. Sûrement des soldats. Nous avions prévu ce scénario et en quelques secondes tout le monde s’exécuta, Capitaine, Mimique et Scalpel se mirent derrière les tables armes au poing, Mâche-bronze et moi-même commençâmes à nous vider l’esprit pour préparer une incantation, Pansemolle et ses deux arbalètes se plaça à couvert face à la porte prêt à décharger ses carreaux tandis que Bouillon se précipita dans les égouts pour prévenir les autres.

La lourde (2) se mit alors à s’entrouvrir dans un grincement sec.

Quelle ne fut pas notre stupeur d’entendre Momie gémir, le visage déconfit et crispé, arquepincé (3) par une longue silhouette sombre qui referma aussitôt la porte derrière lui.

Une aura engloba alors la pièce, une aura tellement aiguisée et agressive qu’elle engendra en moi un profond sentiment de mal-être.
Capitaine somma:


« Qui es-tu? Qu’est-ce que tu veux? »

La silhouette relâcha Momie et s’avança en observant les lieux avec attention avant d’émettre avec amusement:

« Voila donc la somptueuse demeure de la Compagnie des Corbeaux Rouges! »

Au fur et à mesure qu’il avançait dans la pièce, ses traits m’apparaissaient de plus en plus nets dans la pénombre. Des battoirs (4) vides, un corps filiforme recouvert d’une délicate armure, un teint sombre de sa peau contrastant avec la clarté de sa chevelure. Une étrange flambe (5) pendait à sa besouille (6). Reportant son attention sur Capitaine, il dévoila :

« Je vous engage sur le champ pour le compte de la Dame Pourpre. Je suis Morwain, l'un des dix Asservis de sa majesté. »

Les corps dans l’obscurité s’hérissèrent de surprise de leur cachette.

Le peu de renseignements que l’on peut découvrir sur la Dame Pourpre demeure dans les vieilles légendes d’antan. Depuis des siècles elle s’est faite oublier pour échapper à la surveillance des Divinités Majeures. Certains la croyaient même morte depuis. Je me suis alors rappelé de tout ce que j’avais pu lire sur elle. De sa dictature sur un empire diabolique au sud de Torche, la ville portail menant en Géhenne. Je me suis rappelé des Dix Asservis, dont Morwain. Dix grands sorciers ou combattants, presque des demi-dieux dans leur domaine, que la Dame avait vaincus et obligés à rentrer à son service grâce au sort d’envoûtement de l’Asservissement, digne des plus impressionnantes magies que je connaisse.
La Dame Pourpre refaisait donc surface brusquement de son royaume reclus au Sud de l’Outreterre et ce n’était pas un bon présage…


« La Dame Pourpre est donc toujours en vie. Qu’est-ce qu’elle mijote?

-Pour quelles raisons désire-t-elle nous recruter ?

-Et vous croyez sérieusement que nous allons accepter sans broncher?

-Silence ! Je ne m'adresse qu'à votre supérieur. Ecoutez-moi, je suis là pour vous recruter et vous conduire à bon port, ensuite, vous verrez bien. Je ne puis vous en dire davantage pour l'instant. Sachez cependant que les motivations de la Dame restent obscures, mais qu'elle a toujours ses raisons. Refusez mon offre et les mutins pendront vos corps d’ici quelques jours. Acceptez la et je vous sors de ce taudis avant le jorne (7). »

Capitaine me regarda. J’ai acquiescé. Il soupira avant de déclarer nonchalamment :

« La situation actuelle m’oblige à accepter votre offre. J’ose espérer que tu es là pour nous sortir d’ici… »

Je me mis à frissonner à mesure que davantage de vieilles histoires sur la Dame me revenaient à l’esprit. Le rire de Morwain couru dans la pièce.

Bige, que venions nous de faire…


~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Le Jargon d'Outreterre:

(1) Longue: année
(2) Lourde: porte
(3) Arquepincer: empoigner
(4) Battoir: main
(5) Flambe: épée, lame
(6) Besouille: ceinture
(7) Jorne: jour


Dernière édition par le Dim 4 Mar - 2:45, édité 1 fois
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Voracen
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MessageSujet: Re: Acte I - La Compagnie des Corbeaux rouges   Acte I - La Compagnie des Corbeaux rouges EmptySam 26 Mai - 13:13

« J'espère très sincèrement que c'est une mauvaise blague. »

Le Druchii regardait Capitaine droit dans les yeux. Il était venu à l'heure dite, certes, mais le plan d'évasion qu'il proposait n'était qu'un simple jouet rond qui reposait dans sa paume ouverte. Capitaine se maudit une fois de plus de lui avoir fait confiance. L'étrange ne lui proposait ni plus ni moins que d'avoir recours à la magie, aussi fût-il compréhensible que le profane Capitaine prenne froidement la nouvelle.

« Ceci, mon cher Capitaine, m'a couté plus d'or que ne peut posséder un roi durant toute sa vie, aussi, espérons qu'il fonctionne, conclut-il joyeusement. »

Un lieutenant déglutit avec peine tandis que son supérieur contemplait avec une méfiance teintée d'agacement, la petite boule que lui tendait l'elfe. Puis il se retourna et consulta du regard son conseiller Wulfen. Capitaine fut surpris en découvrant que l'objet avait éveillé la curiosité du singe bleu. Il soupira, agacé par cette avalanche d'étrangeté et par cette impression qu'il ne contrôlait plus rien.
Inspirant profondément, il ferma les yeux un instant puis contempla le visage armé d'un sourire convainquant de Morwain. Ce foutu elfe avait vraiment un don pour l'énerver.

« Parles. »


*


Réco souriait. Il était content, plus content qu'il ne l'avait été ces dernières années. Il aimait par dessus tout se battre et faire régner le chaos, et ces derniers jours lui avaient apportés entière satisfaction. Il avait beaucoup ri quand il avait aperçu la tête du Syndic empâlée sur un pieu. Le combat acharné des maigres troupes de la cité l'avait également enchanté. Oui, en définitive il s'amusait beaucoup. Et ce n'était pas fini.
Il jeta un coup d'oeil à la sombre forteresse. Il avait hâte que les mercenaires sortent de leur trou. Ce serait sûrement un défi intéressant, à un contre dix, ils vendraient chèrement leurs peaux.

Voilà cinq jours qu'ils les assiégeaient, cachés dans les batiments adjacents au fort, et l'enthousiame n'ayant quitté personne. Ces mercenaires pourraient bien rester encore un mois ou un an, Réco n'en savait rien. Mais il était une chose dont il était certain: ils n'en réchapperaient pas.

*


« Tout est prêt mon capitaine ! »

Capitaine se retourna vers le jeune lieutenant. Il se rappellait de lui, lorsqu'il l'avait recruté, impressionné par son calme, sa prestance et son sens de la stratégie. Il s'était fait rapidement une place parmis les soldats et ils lui étaient autant dévoué qu'il l'était au capitaine.
Capitaine espérait ne pas le voir mourir cette nuit.

Du haut du rempart, il contemplait les troupes amassées à ses portes. Ils devaient être des dizaines de milliers, soldats compris. Lentement, il leva la main et regarda les rangs ennemis s'émouvoir. Lentement, il vit les immenses portes s'ouvrir en grinçant. Et lentement, il vit s'engager quatres chariots enflammés dans une course effrénée vers la liberté.

Ces derniers heurtèrent les premiers rangs avec une violence effroyable, éjectant des corps hurlants dans tout les sens, semant la terreur et la mort. Un des chariots se renversa, étalant le brasier aux batiments proches, créant un début d'incendit sur la place.

Profitant de la confusion, Capitaine ordonna à ses hommes de charger en priant tout les dieux que son plan fonctionne. La bataille pour le salut vennait à peine de débuter.

*

« Bien, à moi de jouer. »

Morwain s'avanca dans l'entrée grande ouverte de la citadelle. Il accorda un regard aux combats, puis ralentit devant la porte en jetant des regards à droite et à gauche. Puis, satisfait, il déposa la boule sur une dalle grossièrement taillé dans un équilibre tout à fait impossible et s'éloigna de deux pas en joignant les mains. Un étrange bourdonnement s'éleva bientôt et s'amplifia rapidement, de la porte.

Morwain sentit sa nuque s'hérisser lorsqu'un éclair jailli du vide. Une sphère noire semblable à celle qui luisait faiblement sur le sol apparu, voletant dans les airs. Un autre éclair s'en échappa, puis un autre. L'orbe grossit, enflant invariablement puis devint subitement d'un blanc aveuglant. L'immense quantité d'énergies libérées semblait incontrôlable et requérait toutes les forces et la concentration du Druchii.

Complètement absorbé dans la création de son oeuvre, l'Asservi reculait lentement à mesure que le phénomène prenait de l'ampleur. A vue d'oeil commun, on apercevrait un maelstrom vertical d'air formant une sphère éclatante qui semblait aspirer l'air ambiant tel un géant boit l'eau d'un lac. En réalité, tout être doué du don de la magie ne verrait là qu'une brèche ouvrant le mur de mana entre les différents mondes.

Enfin, Morwain laissa retomber ses mains et ferma les yeux quelques instants. Puis, comme revenant subitement à la réalité, il se retourna tremblant de fatigue vers le combat qui fesait rage à quelques pas en retrait de lui. Il sourit en notant que les mercenaires manoeuvraient à la perfection, piétinant et massacrant tout ce qui s'opposait à eux.

« La Dame sait choisir ses hommes, ricana-t-il en admirant le travail quelques instants. »

Puis, il mit ses mains en porte-voix et hurla le signal convenu pour se faire entendre dans le vacarme. Au regard que lui adressa Capitaine, sa tête émergeant des rangs, Morwain lui adressa un signe impératif de la main en direction du vortex de magie. Puis, il s'avança en direction du portail et, d'un pas sûr, le franchit.


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MessageSujet: Re: Acte I - La Compagnie des Corbeaux rouges   Acte I - La Compagnie des Corbeaux rouges EmptyDim 3 Juin - 13:59

Un clairon sonna. Les mercenaires commencèrent à refluer en bon ordre, juste à temps car ils ne pouvaient risquer de s'engager en dehors de la place, Arabesk étant sinistrement connue pour ses coupes gorges et ses guets-apens. Capitaine contempla depuis le portail la place. Une rigole de sang coulait lugubrement vers les abysses sombre de la ville-vampire. Le vétéran doutait même que les âmes des morts puissent quitter la citée. Probablement erreraient-ils en elle à jamais.

Une formidable clameur s'éleva des profondeurs de l'acropole. Les soldats accélérèrent fébrilement l'allure de la marche. L'humain hurla un ordre et ses troupes formèrent instantanément la position voulue. Capitaine sourit, la poitrine gonflée de fierté, à l'idée qu'aucune autre armée au monde ne pouvait égaler celle sous ses ordres.

La première ligne, un pied à terre, patientait, les boucliers en équilibre sur deux petites pointes spécialements prévues à cet effet. Une charge de cavalier pouvaient être brisée par ce mur de fer, l'expérience l'ayant prouvé. Les lances étaient, quand à elles, encochées dans des entailles graissées pour permettre, d'un mouvement sec, de transpercer aisément le cou d'un cheval ou la poitrine d'un homme. Le second rang, armé de lances plus longues, offraient un soutien appréciable à leurs compagnons d'arme. Les autres rangés, hétéroclitement armées, rassemblaient les meilleurs combattants de la citée-guerrière de Mélède. Plus grands et plus puissament bâtis que leurs congénères des autres plans, ces humains s'avéraient aussi incroyablement tenace et redoutable en combat rapproché. Les contre-assaults se soldaient toujours par de lourdes pertes du côté adverse. Capitaine avait su utiliser ces atouts à bon escient; une défence solide et une contre-attaque sanglante suffisait souvent à gagner une bataille. Cependant, Capitaine compris que ca ne marcherais pas cette fois lorsqu'il vit emmerger des balistes du dédale.
Se tournant vers son second, il donna nerveusement les ordres d'un voix où transpirait son agitation.

"Ordonne aux archer d'abattre les servants des balistes, puis va rejoindre les troupes, galvanise les, fait tout ce qui est en ton pouvoir pour qu'elles conservent la position. Va maintenant, et dépêche toi !"

Bien que terrifiés, aucun soldats ne bougea, sachant qu'au premier signe de débandade, la défaite serait leur. Capitaine chercha des yeux Wulfen. Il le trouva à proximité du portail, occupé à calmer les chevaux tirant les charettes de matériel en leur envoyant mentalement des vagues d'apaisement pour leur permettre de traverser. D'un claquement de langue, l'humain attira l'attention du simien bleu sur les machines de guerres. Ce dernier hocha la tête gravement tout en faisant signe aux cochers de passer.


"HAHU, HAHU, HAHU ! HAHU, HAHU, HAHU !"

Lieutenant poussa son cri de guerre, aussitôt repris en choeur par les fantassins. Son supérieur, en retrait, ne retenir une bouffée d'orgeuil en sentant intérieurement se transformer sa peur en rage meurtrière. Ses adversaires, désormais regroupés aux cotés des balistes, contemplaient d'un oeil haineux et fanatique les mercenaires s'encourager mutuellemet, attendant impatiament le moment fatidique. Et, sous le soleil rouge, à nouveau sonna le clairon.


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Suite et fin dans la semaine
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