Salut à toi, sonneur d'épée.
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| | | [Vynarsh]La jeunesse de Vy |  |
| | | Auteur | Message |
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Vynarsh
Limace gluante
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| | Sujet: [Vynarsh]La jeunesse de Vy Jeu 4 Jan - 1:23 | |
| -Vynarsh, je suis extrêmement déçu de ta conduite. Une fois encore tu m’as désobéis, dit la jeune femme d’une voix sans reproche.
L’enfant, d’à peine sept année, était assis sur un coussin rouge brodé d’or depuis la fin du dîner. Il ne semblait pas se soucier des critiques de sa mère et encore moins avoir de remord. Le jeune humain fixait sa mère de ses yeux d’un bleu-céleste sans sourciller le moindrement, de toute évidence il y était habitué. La lumière de la lampe, magnifiquement ouvragé, paraissait se refléter sur les iris du gamin et projeter un éclat surréaliste à travers la pièce. Ses cheveux d’un noir abyssaux étaient coupés aux épaules. Il n’était ni très grand, ni très petit. Un enfant parfaitement moyen dans une famille monoparentale hors du commun. Il était élevé par sa mère avec sévérité et amour. Son père avait disparu à sa naissance et Mawoël, le prénom de sa mère, ne semblait pas sentir le besoin d’en parler avec son fils plus que nécessaire.
-Alors, rien à dire pour ta défense, jeune homme?
Le petit garda le silence. Il ne broncha pas et attendit patiemment que sa génitrice passe l’éponge. Il avait une expérience approfondit de comment manipuler les gens de son entourage et réussissait même à faire changer une désobéissance en un léger oubli.
-Que vais-je faire de toi? Tu ne feras jamais un bon fils de notre noblesse Sigilienne si tu continu à t’entêter de la sorte!
Il entendit à peine sa dernière tirade, elle venait de franchir les limites du salon et s’en allait donner les recommandations à la domesticité tout en tripotant une amulette pendu à son coup. Elle en avait fini de l’épisode de ce matin. Un sourire se dessina sur les lèvres du jeune garçon, une fois de plus il avait réussi à s’en tirer facilement.
Vynarsh se leva et monta les marches du manoir familial, l’un des derniers souvenirs légués par son paternel à Mawoël, pour aller s’exercer à l’épée dans la salle d’arme. Un bien magnifique manoir ainsi que des titres de noblesses et de quelques entreprises consistaient son héritage. De sorte que même depuis la disparition du père, la famille Marxolä’sinîr Thubol prospérait dans La Cage.
[…]
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| | | | Vynarsh
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| | Sujet: Re: [Vynarsh]La jeunesse de Vy Jeu 4 Jan - 1:26 | |
| -Écoute-moi attentivement, mon enfant.
Les paroles de Mawoël étaient déformées par l’angoisse et la douleur de sa blessure. Une profonde entaille s’étirait le long de son coup délicat et frôlait le bas de ses reins. La plaie, fraîche, saignait abondamment. La forme ainsi que le sang noir s’y mêlant ne laissait planer aucun doute : Une épée n’aurait pu infliger pareil dégât, une griffe de démon si. La jeune femme ne pourrait y survivre et elle le savait très bien. De la son angoisse de laisser son fils seul face à la vie et au tourment de Sigil.
-Mon fils, j’ai tenté toute ta vie de faire de toi un noble de notre Sainte Ville. Je voulais t’épargner une triste fin.
La mère déglutit péniblement, lentement elle sentait la morsure de la mort s’agripper à son âme.
-Bien malgré moi, tu n’as jamais su être autre chose que le digne fils de tes parents, poursuivit-elle avec fierté.
-Mère, il faut vous amener chez un guérisseur, pleurnichait Vynarsh d’une petite voix.
Au fond de son cœur il le savait : Sa mère allait mourir et il n’y pouvait rien. Un brillant coup du destin il faut l’avouer.
-Vy, il faut…que je te dise…aime.
C’est un regard attendrit qui se posa tendrement sur le jeune garçon aux cheveux noir. Une scène au combien touchante dans ce monde parfois si cruel. Soudainement, le regard bleu du garçon s’enflamma.
-Qui? Qui a osé vous faire cela, mère? Dites et je le pourfendrai. Je le pourchasserai sans trêve…vous devez me dire qui m’a enlevé ma mère, cria-t-il en fondant en larme.
Ses deux puits de lumière se noyèrent dans une mer de chagrin. Ses petits poings se fermèrent avec conviction, il ne laisserait pas passer la mort de sa mère sans que son cœur ne cris vengeance. La force de caractère mélangé à la volonté implacable de son rejeton donna un regain de vie ultime à la mourante.
-Fils, je n’ai pas toujours été honnête avec toi. Je fais…je faisais parti des…anarchistes de Sigil. J’ai usé de ma place et de mon influence dans la noblesse pour aider ce regroupement. En retour ils m’ont aidé, entre autre à te surveiller dans les rues de la cité. Tu aurais pu si facilement disparaître dans un de ces nombreux portails…Ne fait pas cette tête, ce ne sont pas des fous comme l’aristocratie Sigilienne les présentes. Ce sont simplement des gens de toutes les strates, influente ou non, de La Cage et qui œuvre pour le changement. Prend cette amulette et présente-la à un anarchiste, il saura quoi en faire. Fais attention à toi mon poussin, termina-t-elle en expirant son dernier souffle.
Vynarsh sentit son cœur être arraché de sa poitrine puis frapper à coup de marteau sur l’enclume d’un dieu forgeron. Jamais il n’avait ressentit une telle douleur et jamais il ne voudrait la ressentir. Ses yeux s’écarquillèrent de stupeur. Le corps inerte de Mawoël s’enflamma et il ne resta bientôt plus qu’un unique tas de cendre sur le carrelage importé du Manoir. Cendre qu’une brise légère, mais insistante, s’amusa à éparpiller dans l’air.
-De la magie, cracha-t-il avec dégoût.
Mawoël Marxolä’sinîr Thubol venait de disparaître pour de bon. Le visage crispé par la folie, Vynarsh hurla des malédictions à la face de tous les dieux des multiples panthéons. Mais qui peut atteindre une menace lancée par un enfant humain révolté par la perte de sa mère?
Dernière édition par le Jeu 4 Jan - 20:31, édité 2 fois | |
| | | | Vynarsh
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| | Sujet: Re: [Vynarsh]La jeunesse de Vy Jeu 4 Jan - 1:29 | |
| Le petit Vy erra longuement, figure solitaire dans un monde inconnu, sans aucun but ni raison. Cinq jours, cinq jours s’écoulèrent entre la perte de la Dame du Manoir et l’errance du garçon. Les cuisines avaient été désertées par les cuisiniers et l’enfant ne réussi à se nourrir que de pain rance trouvé ici et là ainsi que d’eau de pluie collectée par la gouttière du toit. Accompagné de ses idées de vengeances, Vynarsh vivait seul le deuil de sa mère. Chaque fois que ses sanglots s’arrêtaient, le doux visage de Mawoël revenait le hanter. Au fond de lui il le savait : Il ne pourrait l’oublier qu’en trouvant qui avait osé. Une seconde perte cruelle dans la vie de ce garnement de Sigil allait réveiller des ambitions, des désirs bien enfouis…
« Je dois venger la mort de maman. Peut-être devrais-je suivre la piste qu’elle m’a donnée sur son lit de mort? Jamais je ne l’aurais cru dans un regroupement, encore bien moins dans le plus extrémiste de tous! Bon, premièrement trouver une épée. Celle que Papa a laissée au-dessus de la cheminé devrait faire l’affaire, même si maman m’a toujours bien averti de ne jamais lui toucher. Un dilemme…Et puis de toute façon elle est morte. Va pour l’épée du paternel! Elle est vraiment d’une beauté rare avec sa garde stylisé et ses gemmes bleus. Le feu semble s’y refléter d’une manière hypnotique. La lame est plutôt large, je me demande même si je vais être à même de la soulever. Par chance elle n’est pas très longue. Il y a beaucoup d’inscription runique sur le long de la lame. Si mes connaissances, et le livre de la bibliothèque du premier, sont potables je devrais pouvoir arriver à défricher. »
« Daltiglor de mon prénom, l’Épreuve de mon surnom, jamais mon porteur ne sombrera dans l’abysse. Le sang de la ligné perdu me dressera pour m’abattre sauvagement sur nos ennemis. Qu’il en soit ainsi ! »
« Encore une prophétie…décidément, je collectionne les énigmes ce soir. Ne reste plus qu’à m’en saisir, plus facile à penser qu’à faire si tu veux mon avis mon vieux. Sauf si je monte sur ce fauteuil…J’espère que je ne serai pas tétanisé par une décharge d’énergie pure en la touchant. Non rien? Pas même un picotement? Peut-être que je suis, enfin, tombé sur une arme sans propriété magique? Bonjour Daltiglor, tu es mienne. »
« Je n’appartiens à personne jeune sot! Apprend à me respecter ou je ne te servirai pas bien longtemps »
« Une épée qui parle dans ma tête? À défaut d’avoir une lame non enchanté…Au moins maintenant nous sommes deux…Ce que je peux détester la magie.»
« Et moi les petits flemmards imbéciles… » | |
| | | | Vynarsh
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| | Sujet: Re: [Vynarsh]La jeunesse de Vy Jeu 8 Fév - 1:19 | |
| Il y avait bien des rumeurs qui circulaient dans les ruelles de La Cage et personne n'y pouvait rien y changer. Les uns disaient du mal des autres et vice versa, de sorte que la majorité Sigilienne avait rapidement appris à mettre une barrière psychologique à ces absurdités : rien n'était vrai avant d'avoir été prouvé avec preuve à l'appui. Cela n'empêchait pourtant pas de faire foisonner les rumeurs et autres âneries...
Vy s'était peu à peu habitué à son statut de sans famille, bien qu'il n'avait pas encore trouvé le courage de faire face aux anarchistes et qu'il ne cessait de se répéter qu'il devait devenir plus fort avant d'y aller. Au fond de lui-même il savait que ce n'était qu'une défaite pour ne pas devoir faire véritablement face à la tragique mort de Mawoël.
Il s'était taillé une place enviable parmi les jeunes voleurs. Daltiglor, l'épée héritée de son père, l'avait aidé à devenir un petit caïd à son jeune âge.
-35 écus pour aujourd'hui de la part de ce vendeur de légumes à qui nous devons protection. Le pauvre, il ne sait pas que nous étions ceux qui voulaient sa marchandise, s'éclaffa le jeune Camearo.
C'était un enfant, noir, bâti pour son métier de tortionnaire. L'orphelin ne l'avait pas choisi comme bras droit pour son intelligence, mais plutôt pour la force de ses muscles et sa capacité à infliger une douleur tant physique que mentale à ses proies.
— Camearo, je veux que ce vieux vendeur nous rapporte 41 écus par jour et pas moins. Tu devras aller rendre visite à ses enfants. Il ne pourra pas refuser, ils sont les prunelles de ses yeux. Fais en sorte de leur montrer notre intérêt pour eux, si tu vois ce que je veux dire. Je veux aussi que tu retrouves le jeune Mathìr, il nous doit au bas mot...123 écus. Je ne veux pas que nous le laissions filler m'entend-tu? Nous devons montrer que personne ne peut prendre de mon argent sur mon territoire.
-Bien, maître.
Le fier-à-bras s'inclina bien bas avant de s'éloigner en fessant signe à deux membres de la bande de le suivre, l'intimidation marchait toujours mieu à plusieurs.
« Daltiglor, ces quatre dernières années ont été très bénéfiques tu ne penses pas? »
« Pauvre Vy, tu ne comprendras donc jamais? Tu crois que devenir un sale brigand pourra étouffer ta peine? Non, mon porteur. Pour vaincre ta rancœur, il n'y a qu'un seul remède et c'est d'aller une fois pour toutes rencontrer les arnar... »
D'une vague psychique, le garçon fit taire l'entité qui éclata d'un puissant rien.
« Deviendrais-tu enfin quelqu'un? Tu crois que je te ramène toujours à la mort de ta mère et à ses indices pour rien, alors que tout y est lié. Tu veux vraiment te contenter de manipuler une poignée d'enfants dans les rues de ta cité ou préfères-tu acquérir une puissance inimaginable au contact des anarchistes? Le choix ne devrait même pas se poser... tu aurais dû aller frapper à leur porte sitôt que j'étais avec toi. Nous n'en serions pas rendus là, à déshonorer le nom de ton pèr... »
« Tais-toi Daltiglor! », lui intima Vynarsh. | |
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