Les veilleurs de Thessalie
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 [Azura]La Naissance

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Azura
Beauté frigide



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MessageSujet: [Azura]La Naissance   [Azura]La Naissance EmptySam 3 Fév - 1:01

Son état la réjouit comme si que c’était sa première grossesse. Quelque chose de nouveau poussait dans ses entrailles et aucun malaise de future accouchée ne l’indisposait. Diénabou vaquait à ses occupations quotidiennes avec les autres femmes du village, elle s’occupait de son époux, de ses enfants et à préparer le repas pour la flopée de bambins des autres épouses de son mari comme à l’accoutumé.

Les mois passèrent dans une atmosphère lourde pour cette tribu d’indigènes; la terre manquait d’eau et le cheptel diminuait à vue d’œil, les pauvres bêtes mourraient de soif et de faim et leurs cadavres servaient à nourrir les quelques familles qui avaient écarter l’idée de suivre l’exemple de leur proches pour émigré vers des endroits plus accueillants.

L’après midi où Diénabou perdit les eaux, elle était accroupi sur le feu de fortune qu’elle venait d’attiser pour cuire le riz pour le dîner.

Sans s’affoler elle se releva et traîna le pied vers l’étable. Comme toutes les fois où elle devait accoucher toute seule elle se dirigea vers la remise et tira le taquet. Elle s’agrippa à la poutre en su relevance. Instinctivement résignée elle écarta les jambes pour faciliter la mouvance du bambin.

Sa respiration était étonnement lente et rythmée et dans un ultime effort elle fit sa dernière poussée pour libérer le nouveau né.
La nouvelle vie atterrit sans danger sur le tas de paille que Diénabou entretenait déjà depuis quelques jours sachant que le moment ultime approchait.

Avec des gestes calmes et maîtrisés elle s’affala prés de la minuscule masse et porta le boyau chaud à sa bouche. De ses incisives elle sectionna le cordon qui l’attachait encore au bébé.

Spontanément la maman porta le nourrisson à son sein et dans la pénombre de la petite bâtisse elle l’allaita le plus naturellement du monde, et sans vraiment distinguer les traits du visage du petit être elle devina qu’il s’agissait d’une fille en tâtonnant sur le corps frêle qui bougeait.
Un bonheur inhabituel la submergea, Diénabou était étonnée du bien être qui l’envahit, elle ne craignait pas la colère de son époux, il allait pourtant lui reprocher de lui donner encore une fille, mais rien ne comptait pour l’instant. Elle était enfin délivré et l’enfant en santé.

La jeune accouchée regagna sa maison avec la petite dissimulée sous sa robe pour la protéger du froid. Arrivé dans la cabane elle l’essuya avec un chiffon propre et la posa dans un couffin en osier.
Elle s’occupa ensuite de son corps. Elle fit chauffer une petite quantité d’eau et s’isola dans un coin de la cours pour se nettoyer et laver ses membres souillés et son habit ensanglanté.
Au crépuscule Diénabou finissait de passer une robe propre quand sa mère pénétra dans la maisonnée.


Comment arrives tu à rester dans l’obscurité Diéna?
Bonjour mère
Bonsoir!

La chambrée s’illumina quand la jeune femme posa le chandelier, seul luxe qu’elle possédait sur la tablette fabriquée avec des planches usagées.
Fixant le ventre presque plat de sa fille la vieille fit son constat.


Oh te voila enfin vidée.
Oui j’ai mis bas en fin de journée
Et où sont-ils tous passé?
Ils sont allé au temple, peut être que les dieux seront-ils plus cléments après le sacrifice d’aujourd’hui.

Chassant tout signe et sentiment de compassion envers sa fille la vielle femme fronça des sourcils l’air mécontente.

Ton mari aurait du laisser une de ses femmes te tenir compagnie. Comment va votre fils?
Merci de t’inquiéter pour moi
Tu es debout devant moi donc tu ne peux aller mieux
Ma fille aussi va bien
Une fille!

La grand mère hocha la tête l’air déçue et lança un regard empreint de reproches à Diénabou.

Youssoul n’est pas comme les autres hommes. Il a toujours aimé ses enfants, garçons ou filles et il fera pareil avec celle-ci. Père n’a jamais accepté ma naissance malgré que je sois la seule fille parmis ses onze fils. Cesse alors de t’en faire mère et viens avec moi que je te présente ta nouvelle petite fille.

Diénabou se pencha vers son bébé et l’extirpa du panier. Pour la première fois depuis qu’elle l’ait mise au monde elle arriva à distinguer nettement sa bouille.
La surprise était grande et un sourire radieux illumina instantanément son visage. La grand mère tendit les bras vers sa fille pour qu’elle lui remette le bébé.


Je pourrais bien m’en occupé si tu veux. Ainsi ton mari ne te battra pas de lui avoir encore donner une fille et je crois que ça va bien arranger …

L’effet de surprise eut plus d’impact sur la vieille, qui perdit l’équilibre et se retrouva assise à même le sol.
Le bébé gigotait déjà dans les bras de Diénabou qui ne comprenait pas la réaction de sa mère.


Malheureuse! qu’as-tu fais?

Cette petite n’est pas tienne!

Regarde la bien Diéna!regarde la bien!

Ne te rends tu pas compte que cette petite est blanche?!
Et?
Tu es noir et Youssoul est noir!
Et?
Et il est impossible que votre enfant soit aussi claire de peau!

La jeune mère s’approcha du chandelier et observa de plus près les traits de sa fille. Elle eut un sentiment de bien être sans précèdent. Diénabou garda les yeux sur le minois de sa fillette et prononça dans la nuit qui s’annonçait longue et glacée.

Ma fille portera le nom d’Azura en référence à la teinte de l’iris de ses yeux. N’en déplaise à tous cette petite est mienne, j’offrirais ma vie pour protéger la sienne.
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Azura
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MessageSujet: Re: [Azura]La Naissance   [Azura]La Naissance EmptyVen 13 Avr - 20:57

Les années passèrent, les nuits et les jours se ressemblaient sans se répéter, chacun avec son lot de bonheur et de désespoir.
Il ne se passait pas un jour sans que Azura ne repense à sa merveilleuse mère, celle qui avait sacrifier sa vie pour que la sienne soit épanouie. Elle regrettait le temps où elle assistait impuissante au courroux qu’avait subit sa mère pour une faute qu’elle n’avait pas commise.
Malgré sans amour sans bornes pour sa tendre aimée Youssoul s’était résignait au sort qu’avaient réservés les sages du village à l’encontre de l’infidélité de celle-ci.

L’enfant était là et Diénabou se souciait de moins en moins de ses autres enfants, eux au moins avaient la chance de poursuivre leur bout de chemin sans se faire traiter de bâtard à longueur de journée.
Azura ne devait jamais souffrir de la méchanceté des habitants de la tribu, elle avait celle qui la chérissait le plus derrière elle, et c’est avec l’insouciance et l’innocence d’une enfant qu’elle souriait à l’avenir.
Son teint pale passait de plus en plus aisément dans les mœurs de la cité, on a un jour fini par l’accepter mais totalement rejeté Diénabou. Son mari oppressé et pressé par les patriarches de sa noble famille fini par la répudier. Il lui offrit tout de même un toit pour s’abriter elle et sa fille.
Les doux chants de son enfance résonnaient sans cesse dans ses oreilles, les poèmes qu’improvisait sa mère pour l’endormir avaient fini graver dans sa mémoire, ce trésor que nul ne pouvait lui dérober, inestimable parmis tout les trésors du monde entier.

Le monde! Elle rêvait déjà à cinq ans d’aller l’explorer, elle n’en parlait à personne de peur que l’on se moque d’elle, elle se contentait de se rendre à la falaise en haut de la colline, qui se trouvait à l’autre bout du village, bizarrement une clairière florissait dans ce coin aride, Azura était la seule à percevoir et sentir la magie de l’endroit.
Combien d’après midi, sous un soleil de plomb la fillette s’était retrouver somnolant sur le tapis d’herbes asséchés à l’ombre d’un immense palmier, elle rêvassait et se laisser emporter dans un monde merveilleux qui lui paraissait plus que vrai.

Ces moments d’évasions Azura les privilégiés aux soirées nocturnes que les jeunes filles de quinze ans appréhendaient toutes les fin de saisons, pour fêter en grande pompe le retour du printemps.
Un soir alors que le village était en fête, Diénabou pressa sa fille pour la rejoindre à la demeure du grand chef.
En plus du traditionnel banquet le marabout donnait une réception pour celer les fiançailles de sa fille aînés avec le plus courageux et vaillant chasseur de la contrée.

Avec les années Azura était devenue aussi habile que Dienabou pour porter les contenants sur la tête, elle enroulait un long foulard dessus, jamais assorti au boubou qui lui cachait le reste du corps et elle y déposait les jarres ou autres sorte de bassine ainsi que des couffins. Au fil du temps cet exercice s’est avéré très bénéfique et la jeune fille avait acquis cette grâce et fluidité dans la démarche que rare étaient les femmes qui la possédée.

Cette soirée Azura se rendit dans la luxueuse demeure , seule habitat de la région construit avec du plâtre et de la terre glaise, avec une immense jarre sur la tête. Elle rejoignit directement sa mère qui s’affairait à préparer le repas dans la cuisine, secondée par deux autres femmes.


Tu as trainé ma fille.

Excusez moi mère.

Ne t’excuse pas ma colombe, j’étais juste inquiète pour toi.

Il ne faut pas vous en faire pour moi! Je me suis juste arrêter pour aider la vieille Mina à rattraper sa brebis et la remettre dans l’établit. Elle m’a gentiment proposé un verre de lait frais que je ne pouvais pas refusé. Mais je vous promets que je l’ai pris sur le pas de la porte.

Ne te justifie pas ma fille, tu as bien fais. Ta bonté est égale à ta beauté et j’ai peur qu’une âme malintentionnée cherche à profiter de ta grande naïveté.

Azura se pencha vers sa mère qui pétrissait le pain, elle passa son bras autour des épaules de Dienabou et posa un baisé affectueux sur sa tête.

Que puis-je faire pour aider?
Tu peux aller regarder ce qui se passe dans le quartier réservé aux femmes, tu iras servir les rafraîchissements, ainsi tu pourras profiter du spectacle.

La voix de sa mère etait si calme et paisible et le clin d’œil qu’elle lui adressa témoignait de la grande tendresse qu’elle avait pour elle.

Vas ma fille, je te ferais appeler quand le moment de servir le souper sera arrivé.

Azura ne se fit pas prier, elle détala déjà avec un plateau dans les mains, elle le déposa au centre de la table qui trônait sous l’immense chapiteau dressé pour l’occasion, et sans trop s’attarder sur les invités, elle recula tout en restant discrète et se posta dans un coin sombre.
Dans la noirceur de l’endroit Azura pu observer les deux pupilles qui brillaient dans sa direction, elle était observé par un individu, dont elle n’arrivait pas à distinguer les traits.
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