[Ignus]Ignus 1 - Le cycle des apprentis

Simples précisions :
- Ce RP a été écrit il y a plus de deux ans, pour le RP d'Ignus au sein de l'Auxo Tenebra.
- Immolatus est un dragon qu'Ignus a asservi. C'est un grand vers de la négation. Il est aussi versé dans les arts magiques.
- Oui, Ignus a un défaut de "prononssssiasssssion"



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Le royaume d’Ignus fleurissait. Enfin, façon de parler. Les mines n’avaient jamais été aussi productives, ainsi que les bûcherons ( au grand dam d'’Ignus : « Les arbres, ssssssssont faits pour sse conssssumer, non pour conssssstruire ! » Il avait fallu toute la sagesse d’Immolatus pour convaincre son maître qu’il ne convenait pas d’incendier tous les bois du domaine ). La nourriture venant des élevages nourrisait parfaitement les troupes et même si les esclaves mouraient de faim, personne ne s’en souciait. Enfin, jusqu’à présent…….

La production des golems d’Acier avait commencée. Ces monstrueuses machines de guerre seraient, avec les escadrons de forteresses volantes, modèles réduit de sa forteresse des regrets, la fierté de ses forces armée. Un ingénieur avait, il y a peu, inventé une machine de guerre, dont les flèches décimeraient les aériens ennemis, alors qu’elle était renforcée au toit afin de se protéger de leurs attaques. Comme de bien entendu, Ignus approuva, mais fit remplacer les flèches par des tuyaux projetant de la poix enflammée. La production devait commencer dès que les 1 000 golems seraient prêts à broyer l’infanterie ennemie.

Alors que sur un des balcons à plusieurs centaines de mètres au dessus du sol, du haut de sa tour, Ignus contemplait son royaume de cendres et de pierre, ses troupes dans les campements et ses esclaves au travail, repensant à sa toute récente intégration dans le Horde de l’Auxo Tenebra, il ne put refréner un sentiment déplacé de fierté qui gonfla son cœur carbonisé. L’aura de la forteresse elle-même parvint difficilement à dissiper ce sentiment qui n’avait rien à faire chez le porte-drapeau du FEU de la DESSSSTRUCTION. Tout se passait à merveille, sous peu, Ignus pourrait prêcher la voie du FEU chez ses ennemis, et renouveler son cheptel d’esclaves vieillissant.

C’est dans cet état d’esprit qu’Immolatus le trouva. Le grand vers était sous sa forme humaine, celle d’un étrange guerrier au teint jaune. Dont les vêtements exotiques et flamboyants attiraient l’attention de tous, mais pas autant que son arme étrange, une épée longue courbe qu’il appelait « Katana ». Drôle de nom pour une épée. Il passait des heures dans la brume, le matin, à s’entraîner, enchaînant dans le vide d’étranges mouvements fluides et rapides.



La plupart des guerriers se moquaient de lui, répétant encore et encore que la danse n’entraînait pas le guerrier. Seul Ignus savait que derrière cet étrange guerrier-mage que tous prenaient pour son second, son conseiller et son ami, se trouvait une créature plusieurs fois millénaire, presque aussi vieille que lui, à la puissance colossale et au souffle destructeur. Si les hommes avaient su, ils auraient tenu leurs langues moqueuses.
De toute façon, après qu’Immolatus eut coupé une vingtaine de tête en quelques secondes, les guerriers admirent que « Ces danses orientales ont des mouvements bien dangereux, les femmes de ce pays ne doivent pas être faciles ».

Immolatus s’approcha de son maître, et lui dit :

« Mon Maître, il semblerait qu’un problème soit rapporté concernant les esclaves.
- Ssssss’ils veulent plus de nourriture, fais-en consssssumer cent pour l’exemple, puis sssssert-les aux autres . La viande sssssssse mange chaude.
- Non, mon maître, il semblerait qu’une révolte se fomente.

Immolatus eut un brusque mouvement de recul. Une éruption de feu avait suivi ses derniers mots, jailissant de son maître, la matière ardente avait soudain dévoré tout ce qui était combustible sur quelques mètres…et même un peu de ce qui ne l’était pas.

La voix d’Ignus s’éleva à nouveau, atrocement calme et menaçante… « le calme avant la tempête » songea le dragon.

-Peux tu répéter sssssss’il te plaît, mon ami ?
- Une …hum…révolte se fomenterait.

* Long silence. La tension monte avec la température. De grosse perles de sueur se forment le long du dos du dragon, à moitié seulement dues à la chaleur *

- Mène-moi aux quartiers des essssclaves tout de sssssssuite.

Ignus et son compagnon descendirent du balcon par un sort de lévitation, le dragon en tête. Il se posèrent devant la porte d’acier qui sortait du flanc de la montagne, telle une bouche colossale vomissant et ingérant un flot continue de silhouettes exsangues ( [hrp] mot qu’avec « diaphane » je trouve souvent dans les RP des domini, et qui me plaît beaucoup ^^ [/hrp] ) et déguenillées.
A l’arrivée des deux êtres, la circulation s’arrêta, et tous levèrent vers leurs maître un même regard horrifié. Immolatus savait quelle pensée leur traversait tous l’esprit à la vue de la peau peau torturée de leurs aître.

Je pensais souffrir de ma condition, de mon travail, il semblerait qu’il y ait pire position

Enfin, pensa Immolatus, ils ne savent pas à quel point ça lui plaît.

La voix d’Ignus retentit contre les parois rocheuses, plus forte qu’un cri de griffon, perçant les oreilles, troublant la vue de ceux qui l’entendait tant la douleur vrillait leurs esprits.

Qui isssssssssssssi a quelque chose à m’annonsssssssssssser ?

* Silence de mort, les esclaves reprennent petit à petit leurs esprits. Quelques minutes plus tard, toujours immobiles, aucun d’entre eux n’a répondu *

Maître, dois-je en faire empaler un ou deux pour faire parler les autres.
- Ssssssse ne ssssera pas nessssssssessaire. Obssssserve et apprend.

Ignus tendit la main, et un enfant d’une douzaine d’années hurla, son bras venait de prendre feu, sa chaire mordue par la chaleur commença à se racornire, puis avec un sourir sadique, Ignus étendit petit à petit la flamme, qu remonta tout doucement vers le coude, puis le long de l’avant-bras.

Arrêtez ! ! Supplia la voix de sa mère.
- Parlez et l’enfant sssera ssssauvé.
- D’accord, arrêtez, je vais vous conduire.

La femme mena Ignus et le dragon dans le baraquement des esclaves, situé au dessus des mines. La mélodie des pioches frappant la terre et des surveillants hurlant et fouettant les chaires nues de leurs fouets barbelés emplit les oreilles du Dragon et de son maître.

Musique

Ils descendirent par les galeries, rencontrant nombres de mineurs sur leurs chemins qui tous jetèrent un regard interloqué sur leur maître.. enfin tous ceux qui osèrent lever les yeux.

A mesure qu’il s’enfoncèrent dans les tréfonds des mines, approchant des ultimes entrailles de la terre, les mineurs se firent de plus en plus rares, pour devenir inexistants à partir d’un certain moment. Leur guide les menait maintenant à travers des galeries désolées que seul illuminaient les flammes qui dévoraient Ignus. Immolatus remarque un curieux phénomène : la température baissait. A cette profondeur, elle aurait dû, au contraire, augmenter, mais lorsqu’il respirait, un nuage de condensation se formait devant lui. Son maître ne devait pas l’avoir remarqué. Immolatus jugea bon de le lui faire observer. La Guide leur répondit.

Il y a de cela un mois environ, un mineur trouva dans une de ces galerie une femme enfermée dans un cristal de glace rond, complètement sphérique, sans aucune aspérité. La nouvelle fit le tour des nôtres. Puis un matin, on apprit que tous ceux qui se trouvaient dans ce secteurs étaient morts. On retrouva un os…complètement gelé. Les reste des corps semblaient avoir volé en éclats sous l’effet d’un puissant souffle, et tout était glacé.

* Brusque flamboiement d’Ignus. Ses 2 compagnons s’écartent avec célérité, puis Il fixe la femme *

Continue essssssssclave….
- Un des nôtres a fini par s’y aventurer, mais il a refusé de nous dire ce qu’il avait vu. Tout ce que je sais c’est que depuis, il est le grand prêtre d’une autre religion que la vôtre, monseigneur, une religion qui prône la rédemption et le pardon par le froid.
- Je vois. Et essssssst-ce vers le sssssssssanctuaire de ce grand prêtre que vous nous menez ?
- En effet monseigneur.
- Essssssssst-ce encore loin ?
- Non, monseigneur, le prochain tunnel à droite, puis tout droit.
- Parfait, alors resssssssoit le paiement de ta trahison.
Ignus d’un regard, enflamma les pieds de la femme, puis prononça de courtes paroles sans doutes tirées d’arcanes, mais inconnues d’Immolatus lui-même.

- Sssssses flammes vont te ronger petit à petit esssssclave, ton agonie sssssera lente et douloureuse.
- Monseigneur, pourquoi ? supplia la femme à terre.
- Comment connaîtrais-tu la cache des déviants ssssssi tu n’étais des leurs ?
- Monseigneur, vous aviez promis de nous sauver.
- Je ne rompt jamais mes promesssssses, l’enfant est sauf.

Et Ignus laissa derrière lui l’esclave qui geignait de douleur et de désespoir. Il transmit mentalement à Immolatus : Si au retours elle vit toujours, tu pourra la dévorer.

Ils arrivèrent à l’antre des Hérétiques, et Ignus entra en premier. Des centaines d’esclaves chantaient dans une grande salle, de longs pilliers torsadés montaient au plafond, accompagnant les chants des déviants.
Lorsque le grand prêtre, au centre de ce qui semblait être un chœur, vit Ignus, il le fixa d’un regard hagard. Les chants s’arrêtèrent, et un long et pesant silence s’installa.

Puis soudain, un esclave saisit sa pioche et tenta de frapper Ignus. En un centième de seconde, ses cendres tombaient sur le sol. Personne n’avait vu ne serai-ce que les flammes de sa combustion, juste un éclair.
Puis tous se ruèrent sur leurs outils, et plongèrent sur les deux intrus. Immolatus préparait désespérément un sort qui les sortiraient de cette situation épineuse, mais Ignus lui enjoignit de sortir immédiatement de la salle, et de fermer la porte. Immolatus obéit sans comprendre. Son maître pouvait désintégrer ces traîtres un à un, mais pas tous à la fois, nul ne possédait un tel pouvoir !

Il y eut un « frrrrrrrrooouuuuuuch » long de plusieurs secondes, les contours de la porte brillèrent d’une lumière intense, et Immolatus sentit la poignée chauffée au rouge lui mordre la paume de la main. Puis tout s’arrêta.
Immolatus ouvrit la porte et un immense souffle le frappa, manquant de le renverser…la pièce était méconnaissable.

Les colonnes avaient disparues, les murs de pierre basaltique auparavant ornés de sculptures, le chœur surélevé, la forme même de la pièce qui rappelait une nef d’une de ces églises chrétienne avait changé. La salle était maintenant parfatement sphérique, et les paroies lisses comme du verre…non, elles étaient du verre. Tout avait été désintégré sur plus d’une centaine de mètres, les parois vitrifiées, le sol creusé, et au milieu de cette bulle de vide lévitait Ignus, dans son linceul de flammes.

Si je nétais pas sorti, j’aurais été désintégré avec le reste. Immolatus regarda la torche vivante qui flottait à une cinquantaine de mètres devant lui. Il est encore plus puissant que je ne le pensais. Comment fait-il ?

Ignus et son dragon poursuivirent leur périple en franchissant la porte au fond d’un passage que la fureur d’Ignus avait découvert. Ils aboutirent à une petite pièce. Ornée d’un lit et de quelques chaises. Puis la porte se referma, la température baissa brusquement et les parois se recouvrirent d’un givre immaculé.
Ignus ne semblait pas atteint par le climat polaire qui régnait maintenant, mais Immolatus senti que ses oreilles tomberaient à coup sur s’il les secouait, et s’il ne claquait pas des dents, c’était parce que le froid paralysait ses muscles.

Quelle sssssssssorsssssssellerie esssssssst-ce donc ?
- La mienne répondit une voix claire et tranchante.
- Qui ose ssssssévire et répandre ssssette atrossssité ssssur mes terres ?
- Moi,Azura.

La température baissa encore, à tel point qu’Immolatus ne pouvait pas bouger un seul membre, un seul muscle. Il voulut prononcer une formule pour se transporter à la forteresse mais ne parvint même pas à remuer la langue. Ignus se tenait toujours au milieu de la pièce maintenant encerclée d’une épaisse muraille de glace et de neige, plongée dans une obscurité que perçait ponctuellement son flamboiement, il ne semblait pas conscient du froid qui se répandait, se demandant juste quelle était cette étrange matière blanche et légèrement bleuté qui encerclait la pièce. Dès qu’il en touchait, et émettait un sifflement et s’évaporait.

C’est de la neige et de la glace, seigneur, de l’eau à très basse température lui transmit Immolatus mentalement avant que ses pensées elles-mêmes ne soient paralysées par l’engeance froide qui avait anesthésié ses sensations.

Ignus semblait fasciné. Même pas effrayé, mais uniquement captivé par cet étrange univers qui s’offrait à lui. « Ainsi, sssssseci c’est le froid… ssssssssse qui te paralyse, mon ami, qui obssssssscurci tes pensssssssssées, qui sssssssssssssolidifie l’eau, ssssssssssss’est le FROID ? Eh bien mon ennemi ne ssssssssssemble pas dépourvu de ressssssources, je ssssssuis impressssssionné »

Puis, s’adressant à la pièce entière, «
-Alors, Azura, vous qui sssssssemblez reine des glassssses, peut être allez vous enfin vous présenter à moi. Que je ssssssache quel visage porte mon adverssssssaire ?
- Je suis ici Ignus»

Musique = Thème d’Azura

Puis un pan de glace et de neige commença à luire, et dans la lumière chancelante qui devenait petit à petit assez brillante pour éclairer la pièce d’une faible lumière bleu sombre qui se reproduisait sur la glace qui l’encerclait, un visage apparut, comme piégé dans le mur congelé.



Azura était belle, ses yeux d’un vert profond semblaient deux puits insondables aspirant les âmes de ceux qui osaient s’y plonger. Sa peau bleutée était constellée de minuscules cristaux, les traces cristallines dessinant des motifs réguliers, contrairement aux chaotiques arabesques des flammes d’Ignus. Tous dans l’attitude de « l’atrosssssité glasssssée » transpirait la grâce et la douceur, alors qu’Ignus semblait Serpent Malin, Azura était Félin Patient [hrp] Oh le joli chiasme [/hrp] L’un sournois, lent, puis brusque et mordant, l’autre doux, fluide, rapide et agile. Et cela se retranscrivait d’ailleurs dans l’attitude qu’ils adoptaient maintenant.

Ignus marchait doucement, très doucement, le long de la pièce, observant, attendant son heure, cherchant avec acharnement un quelconque avantage sur son ennemie, calme au dehors, bouillonnant eu dedans. Azura dans des mouvements fluides, changeait de position à l’intérieur même du mur de glace, observant ses deux prisonniers avec le regard amusé du chasseur. Une passion intimidante se lisait sur son visage, alors que comme à son habitude, Ignus ne laissait paraître aucun sentiment.

Puis une apocalypse comme jamais Immolatus n’en avait vu se déchaîna. Azura passa à l’attaque en premier.

Musique = Theme Bataille

Des dizaine d’aiguilles de glace sortirent du mur gelé, en de noombreuses salves, comme des lances cherchant à transpercer leur cible, ignus les évita facilement, disparaissant puis réapparaissant ailleurs. Une lance faillit le toucher, mais elle s’évapora en un nuage blanc à un mètre de lui.

Aub out d’un moment de ce petit manège, Ignus se tint quelques instants immobile, comme replié sur lui même, et petit à petit la température monta. Immolatus sentit le contrôle de ses membres lui revenir, et il vit qu’Azura luttait pour maintenir le climat glacial de l’endroit. Puis, aux pieds d’Ignus, le sol s’enflamma , la pierre partit en fimée, et le feu s’étendit. Puis de ce petit brasier naquirent deux formes ardentes, chacune ayant un visage aquilin et un corps de feu long de plusieurs mètres. Les deux serpents infernaux prirent leur envol, et tourbillonnèrent autour de la pièce, esquivant facilement les lances glacées, et portant petit à petit la chaleur de leu corps à travers la pièce, puis ils accélérèrent, ne devenant que des traits de lumière faisant le tour de la pièce, faisant fondre les murs gelés, Azura tenta de les repousser, mais Ignus, de son côté, leur transmettait sa chaleur.

Puis un vent d’une puissance inouïe se leva, au froid transperçant, il tourbillonna lui aussi autour de la pièce, poursuivant les serpents de feu. Ceux ci se retournèrent et l’attaquèrent de front, et dans un immense BANG, les deux entités disparurent.
Le mur de glace avait disparu, la température était à nouveau normale, et au centre de la pièce minérale se tenait un Ignus au milieu d’un brasier, et une Azura dans une aura de condensation.

C'était la première fois que les deux compères voyaient Azura en corps, elle était de taille normale, enfin, un peu plus petite qu'eux, son corps élancé était d'un bleu pâle et ses yeux verts semblaient encore plus profonds. Ses cheveux longs et bleus, un peu rebelles, lui dessinait une couronne d'azure avant de retomber avec grâce. Elle ne portait qu'une robe légère qui ne cachat que ce qu'il fallait et montrait le reste....compréhensible qu'elle soit, aux yeux des esclaves, plus attirante qu'Ignus. Mais la contemplation ne dura guère.

Les boules de feu et lances de glaces fusèrent à nouveau, plus furieuses que jamais, explosant dans un déferlement infernal de gaz minéral ou éclatant dans une avalanche de cristaux aiguisés somme des rasoirs. Certaines lances parvenaient à transpercer Ignus avant de fondre, certaines boules de feu brûlaient Azura avant de geler. Les deux combattants ne semblaient plus se soucier d’Immolatus, plongés dans leur danse destructrice qui élargissait la pièce, creusant les parois minérales à coup de sorts destructeurs, car ils avaient maintenant commencé à user de leurs MAGIE. Les tentacules obscures, les foudres paralysantes, les gaz empoisonnés, les démons et les lames invoquées apparaissaient et disparaissaient dans des explosions d’énergie. Immolatus qui se croyait un grand mage, qui était un grand mage, au savoir qu’aucun humain n’égalait, se sentait tout petit au milieu de cette apocalypse déferlante.

Il chercha comment aider son maître, lançant un puissant orbeflamme sur Azura, qui ne l’atteignit jamais, s’évanouissant dans un « pof » ridicule avant d’atteindre sa cible.

Alors Immolatus chercha un autre moyen….et il trouva. Il lança ses sens de chasseur à travers la roche, à l’affut de la moindre parcelle de chaleur, comme tout prédateur en était capable. Pendant que les deux monstres de puissance s’affrontaient, il trouva une monstrueuse signature thermique à quelques dizaines de mètres à l’est d’Azura…une coulée de lave exactement ce qu’il cherchait.

Mentalement, il transmit à son maître, qui déconcentré par cet appel ne put éviter un coup du marteau spectral invoqué par son ennemie. Mais Ignus se ressaisit et augmenta la puissance de ses attaquer, dégarnissant sa défense mais acculant Azura dans le coin est. Lorsqu’Azura fut dos à la paroi, on entendit un grondement montant, la pièce trembla, la roche siffla derrière Azura, Ignus utilisait ses facultés thermiques pour faire fondre la roche entre la reine des glaces et la culée de lave.
Azura cessa ses assauts, étonnée, l’incompréhension se lut sur son beau visage, Mais qu’est-ce que…

TROP TARD

Un torrent de lave, attisé par le pouvoir d’Ignus, s’écoula furieusement sur Azura. Noyée sous la chaleur, persécutée par le pouvoir d’Ignus qui maintenant se déchaînait, Azura tomba et succomba à la chaleur. La trace de son pouvoir s’évanouissant petit à petit aux sens d’Immolatus.

Après une vingtaine de seconde, la lave cessa de s’écouler, laissant sur le sol une déesse des glaces allongée, mourante, et un seigneur du Feu debout, épuisé mais victorieux.

Ignus fit face à Immolatus et lui dit.

- Elle ne ssssurvivra pas, sssssses blessssures la tueront, qu’elle meure à petit feu pour avoir défié ma puissssssance.
- Rentrons mon maître.

Tous les deux se dirigèrent vers la sortie, Ignus d’un pas chancelant, Immolatus encore ébahit par l’expérience qu’il avait vécu.

Une voix faible et chevrotante s’éleva timidement, comme un ultime défi, une dernière bravade

Comment disait le poète, déjà ? Le poême que mon ami que jamais je n’ai retrouvé me récitais si souvent?

Le vin sait revêtir le plus sordide bouge
D'un luxe miraculeux,
Et fait surgir plus d'un portique fabuleux
Dans l'or de sa vapeur rouge,
Comme un soleil couchant dans un ciel nébuleux.

L'opium agrandit ce qui n'a pas de bornes,
Allonge l'illimité,
Approfondit le temps, creuse la volupté,
Et de plaisirs noirs et mornes
Remplit l'âme au delà de sa capacité.


Ignus s’arrêta, se retourna, puis répondit :

Tout cela ne vaut pas le poison qui découle
De tes yeux, de tes yeux verts,
Lacs où mon âme tremble et se voit à l'envers...
Mes songes viennent en foule
Pour se désaltérer à ces gouffres amers.

Tout cela ne vaut pas le terrible prodige
De ta salive qui mord,
Qui plonge dans l'oubli mon âme sans remord,
Et, charriant le vertige,
La roule défaillante aux rives de la mort!

Et Immolatus jura voir une larme au milieu des flammes qui lèchaient les yeux d’Ignus.

Il y a bien longtemps, existait des mages d’une puissance dépassant l’imaginable. Ils pouvaient détruire un monde en quelques minutes, naviguer entre les étoiles, traînant leur corps derrière leurs esprits, voyager au royaume des morts et en revenir à souhait, on les appelait les Arcaniens. Leur nombre s’est réduit au fur et à mesure, nul ne sait vraiment comment, mais on soupçonne qu’un d’entre eux, perturbé par l’impact qu’avait leurs pouvoirs sur les moins puissants de ces mondes, entreprit de les détruire un à un. C’était le plus puissant d’entre eux. On l’appelait Béhémoth, en souvenir du démon qu’il avait vaincu et dont il avait absorbé la puissance alors qu’il n’était qu’un enfant.

Béhémoth avait longtemps combattu ses pairs, puis alors qu’il était le dernier des siens et qu’il allait mettre fin à son existence par un sortilège connu de lui seul, il hésita. Une brusque pensé naquit dans sa conscience, une révélation : Il ne pouvait faire disparaître avec lui tout e savoir des Arcaniens. Il lui fallait le transmettre.
Mais comment faire sans créer une autre race d’Arcaniens qui persécuteraient les mondes ?

Un livre, bien caché ? Non, lorsqu’il serait découvert, le savoir se propagerait trop.
Un apprenti ? Non, pourquoi ces efforts pour créer un autre Arcanien. Il lui faut diviser son pouvoir.
Deux apprentis, voilà la solution.

Et Béhémoth parcouru le monde à la recherche d’apprentis à sa mesure.

Il me les faut intelligents, pour apprendre tout mon savoir, robustes, car leurs corps devra s’adapter à de long voyages et à une immense puissance. Il me les faut ambitieux, et qu’ils aiment le pouvoir, afin qu’ils gardent pour eux la puissance que j’apprendrai à chacun, qu’ils ne le partagent pas entre eux pour ne pas devenir des Arcaniens. Pour être juste envers les humains, cette race qui a tant soufferte de nos actes, je prendrais un humain et une humaine.

C’est ainsi que Béhémoth découvrit Syrius, et un peu plus tard Alura. Tous les deux étaient fils de pauvres gens, mais leur intelligence était phénoménale, leurs volontés indéfléctibles, et leur soif de pouvoir insatiable. Ils étaient parfaits. Immédiatement, un climat d’entente, mais de rivalité s’établit entre eux.

Bien, ils ne se déchireront pas, mais ne partageront pas leur pouvoir, les Arcaniens de revicront pas

Syrius était un enfant secret, renfermé, aux paroles rares mais acides lorsqu’on le provoquait, qui passait longtemps à observer, à apprendre, n’agissait presque jamais, mais réussissait toujours du premier coup. Il semblait toujours attendre son heure, n’agir que lorsqu’il était sur de réussir ou de faire au mieux, d’être prêt.

Alura était son contraire. Toujours souriante, une lueur malicieuse dans le regard qui semblait toujours dire à Syrius « je t’aime bien, je joue avec toi, mais tu ne saura pas ce que je sais, ce sera moi la meilleure ». Elle était toujours en train de faire quelque chose, essayait de lancer un sort vingt, cinquante fois, et finissait par y arriver.

Tout au long des années qui passèrent, leurs puissance tous les deux grandit. Ils n’apprenaient pas toujours les mêmes choses que l’autres, et le savaient. Leur complicité grandissait, Syrius récitait de poèmes à Alura, et celle-ci lui répondait par des chants, mais leur rivalité amicale n’avait jamais faiblit, pour le plus grand bonheur de Béhémoth. Et ils seront bientôt prêts pensait-il toujours avec plaisir.

Un matin, alors que ses deux disciples allaient chercher à manger dans la forêt, Behemoth fit une sieste. Son esprit vagabonda dans le plan astral pour s’y reposer. Mais il y perçut un danger. Béhémoth laissa son esprit remonter la trace de ce péril jusqu’à sa source. Il vit Alura prendre un bain dans un petit lac, sous une cascade qu’illuminaient les rayons du soleil qui pénétraient la clairière. Et syrius qui se baignait avec elle.

Musique = Thème de Syrius et Alura

Ils faisaient tout les deux preuve de plus de complicité que Behemoth ne l’aurait pensé, et même plus. Ils s’aimaient ça se voyait, et Behemoth ne l’avait jamais remarqué. Syrius lui récitait ce poème qu’elle aimait tant, celui où il comparait ses yeux verts aux drogues les plus attirantes du vaste mondes qu’ils avaient parcouru. Et elle riait, de sa voix cristalline, pendant qu’il la massait dans l’eau.


Tous ça pour rien, Behemoth le voyait maintenant, tous ces efforts pour rien. S’ils s’aimaient, ils partageraient tout, mettraient leur savoir en commun formeraient un nouvel ordre d’Arcaniens, auraient de enfants aussi puissants qu’eux… et même plus. Aucun Arcanien n’avait jamais eu d’enfant, et jamais encore avec un autre Arcanien. Nul ne savait quelle colossale puissance pouvait naître de cette union.

Un immense sentiment de désespoir envahit Behemoth, puis la colère, ce poison noir, l’envahit de ses flots irrésisibles. Il fallait empêcher que cela se fasse, punir ces deux petits insolents. Behemoth regagna son corps et marcha dans la forêt. Avant d’arriver à la clairière, il réfléchit. Je suis vieux, ensembles ils peuvent sans doute me vaincre, mieux vaut les avoir par surprise.

Il leur avait tout appris, presque tout, mais n’avait pas encore atteint le chapitre des malédictions, le dernier chapitre. Et Behemoth chercha dans son antique mémoire une malédiction qui les frapperait tous les deux, qui les marquerait du sceau du tourment. Une malédiction très puissante, qui les frapperait là où ils auraient le plus mal. Cette malédiction avait sa propre volonté. Elle imaginera une punition appropriée et les mènera vers leur châtiment sans qu’ils ne puissent rien y faire. Puis, une fois le châtiment apposé, elle s’effacerait, ne laissant comme souvenir que sa marque, son sceau, sur le corps de ses victimes. Béhémoth dessina le sceau dans l’air, avec son doigt, une femme hurlant sa douleur autour d'une lame acérée, puis les traits du dessin luirent dans le vide, preuve que la malédiction était prête.



Il avança alors dans la forêt, la forme spectrale du sceau en lévitation au dessus de sa main, et une fois arrivé au près des deux amoureux qui ne le remarquèrent même pas, il entama l’incantation qui allait modifier leurs destins, et sans doute les séparer.

Xal nindyn draa waelin rivven wun jiv'undus dro, ji verve 'zil ninta jabplynn orn naut tlu sarn'elgg. Nind z'klaen yaith whol ninta trailure qua'laen l' quarth d' klezn.

Le ciel s’illumina d’éclaires de pourpre, et l’eau s’agita brusquement. Puis les deux disciples tombèrent dans une inconscience profonde.



Lorsque Syrius se réveilla, Alura avait disparue, la trace de la puissance de Behemoth avait sisparue, comme s’il tait mort, et lui même se sentait différent, comme appelé par une mission irrésistible. Il devait faire brûler. Et d’une parole toute simple, il embrasa la forêt.

Chath.

Les arbres se consummèrent, la bois tout entier fut noyé dans les flammes, et le ciel s’emplit d’une lumière intense qui perçait au milieu d’une fumée noire.

Musique = Thème du Tourment

Une fois qu’il eut satidfait ce besoin, Syrus retrouva un peu de ses esprits. La faim du feu était toujours en lui. Il chercha l’esprit d’Alura dans le plan astral. Elle pouvait sans doute l’aider. Mais il ne trouva qu’un froid intense et mordant, et l’odeur infâme de la mort. Il vit la marque sur son épaule, comprit ce qui s’était passé et pleura de désespoir. Ainsi il était condamné à brûler, et Alura à glacer. Ils étaient séparés. Pourquoi ? Où était leur faute ?
Ils s’aimaient c’est tout.
Et au nom du bien, de la vie de tous ces insectes humains, elfes et autres qui grouillaient sur ce monde, on les punissait et les privaient de leur bonheur.

C’était injuste.

Syrius se mit en marche vers la ville la plus proche, la fureur avait envahi son esprit. Ah il fallait qu’il brûle, eh bien ces insectes allaient voir de quel bois il se chauffait. Le garde de la ville lui demanda son nom avant de le laisser passer.
Syrius siffla une réponse, un nom, que ces insectes allaient apprendre à craindre.

Je sssssuis Ignusssssssss.

Puis d’une voix forte :

Chath.