Les veilleurs de Thessalie
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Salut à toi, sonneur d'épée.
 
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 [Ignus]Ignus 2 - Salabesh - Livre 1

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Ignus
Pyromane moustachu
Ignus


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MessageSujet: [Ignus]Ignus 2 - Salabesh - Livre 1   [Ignus]Ignus 2 - Salabesh - Livre 1 EmptyDim 8 Oct - 16:56

La rosée du matin pesait obstinément sur les brins d’herbe, dans l’air brumeux de l’automne, les cloches résonnèrent. Six coups. Lentement, la vallée silencieuse revint à la vie, les esclaves étaient sortis de leurs enclos pour rejoindre les mines et les forêts, les prêtres se rendaient aux monastères pour prier. Après quelques instants, ce furent les tintements des épées qui montèrent dans l’air frais. Dans la cour du château, les soldats commençaient l’entraînement.

Sous le regard dur de Lothar le maître d’arme, géant aux larges épaules et aux cheveux grisonnants, chacun tapait, feinte estoc, coup de taille, coup asséné, parade, riposte. Sa voix rocailleuse martelait chaque mouvement « un, deux trois quatre, cinq… », chaque matin, il ne s’arrêtait que lorsque l’odeur de la sueur remplaçait celle de la terre humide.

Passant dans les rangs, Lothar avisa une silhouette plus fluette que le reste de ses hommes, portant un casque bien trop grand pour elle.

- Il suffit !


Tous cessèrent de bouger. Il s’approcha à grandes enjambées de l’individu et lui ôta son casque, libérant une cascade de cheveux carmins et deux yeux émeraudes au regard furieux. Poussant un soupir :

- Salabesh… tu sais que tu n’as pas à être ici. Ton père n’aime pas ça.
- Moi j’aime ça.
- Tu n’es pas faite pour les armes, petite.
Son ton paternel et son regard plein de regret semblaient contredire cet état de fait, ou tout du moins le regretter.
- Vous savez que je vaux cinq de vos hommes à moi seule, maître d’arme.
- Regarde toi, tu trembles de fatigue après une centaine de mouvements avec cette épée longue.
- Donnez-moi deux épées courtes et cinq adversaires et vous verrez si je ne sais pas m’en servir.
- Je n’en doute pas. Mais là n’est pas ta voie. Remonte dans le donjon, Elgeran te cherche sans doute déjà.


Le ton était tendre, mais sans appel. La jeune fille quitta le rang, lança son épée vers le râtelier, défit prestement son armure avant de la jeter par terre et fila par la poterne du donjon, d’un pas rigide et rageur. « A peine 15 ans et déjà tant de caractère… elle n’est pas faite pour ce qu’on attend d’elle c’est sûr… » pensa Lothar. Alors qu’elle montait les marches avec hargne, Salabesh entendit l’entraînement reprendre « un, deux, trois, quatre, cinq… ». Elle maudit intérieurement ces coutumes qui l’emprisonnaient.


Arrivée au palier, elle frappa à la porte. La voix contrôlée d’Elgeran lui répondit.

- Entre, Salabesh. Eh bien, ce n’est pas trop tôt. L’entraînement n’était pas trop dur aujourd’hui ? Maître Lothar exige beaucoup des recrues…
- Vous ne le répéterez pas à mon père ?
- Non, sauf si tu recommences demain. Je n’aime pas vraiment courir après mon élève pendant une demi-heure dans tous les couloirs du château, tu sais.
- Désolée.
- Si seulement tu l’étais vraiment !


Un petit regard malicieux. Elgeran était son oncle, le jeune frère de son père, à peine âgé de trente ans. Il avait cette particularité de ne s’offenser de rien et de toujours porter ce sourire en coin qui mettait en confiance.

- Pourquoi t’obstines-tu à t’entraîner aux armes ? Tu sais, en tant qu’enfant unique, c’est toi qui héritera du domaine à la mort de mon frère.
- Raison de plus, un seigneur doit savoir combattre et mener ses troupes.
- Oui, mais comme tu le sais, ce ne sera pas toi qui dirigera les troupes, ce sera celui que ton père te fera épouser.
- Je n’ai pas envie d’être une dame qui se morfond à longueur de journée dans son donjon à faire tourner ses servantes en bourriques, Eli.
- Tu n’es pas obligée de les faire tourner en bourriques tu sais ?


Toujours ce sourire malicieux, la mine renfrognée de Salabesh y résista un instant avant de laisser la place à un sourire. Elgeran arrivait toujours à détendre l’atmosphère.

Après deux heures de leçons à apprendre la poésie, la littérature et les bonnes manières, l‘esprit de Salabesh gambergeait tant qu’elle n’arrivait même plus à faire semblant de s’intéresser à ce que lui disait son oncle. Celui-ci s’arrêta au milieu d’une phrase, et il se passa bien dix secondes avant qu’elle ne réalise qu’il s’était arrêté de parler. Il la fixait avec cette expression de reproche amical.

- Désolée mais c’est tellement ennuyant…
- Je sais. Tu n’aimes pas les livres, tu n’aimes pas les histoires de princesses et de preux chevaliers, tu préfères aller écorcher les hommes de maître Lothar à l’entraînement.
- Hé, je commençais à peine à l’époque, je me contrôle bien mieux aujourd’hui et je ne blesse plus personne.
- Vu que la littérature ne t’intéresse pas – rassure-toi, je n’aime pas ça non plus – mais qu’il est de mon travail de te l’apprendre, je te propose un marché.


Changement d’expression, toujours un sourire, mais plus sournois, un sourire de conspirateur, sympathique malgré tout. L’intérêt de Salabesh s’éveilla et elle le montra malgré elle en se penchant un peu plus en avant sur sa chaise.

- A chaque fois qu’on fait trois heures d’éducation « classique », on enchaîne avec une heure pendant laquelle je t’apprends un peu de magie.

Les yeux de la jeune fille en brillaient. Elgeran n’était pas que son oncle, et son précepteur, il était aussi le conseiller de son père, son maître espion et surtout, le meilleur mage du royaume. Elle n’avait jamais manifesté ouvertement d’intérêt pour les arts occultes, mais ils la passionnaient depuis son plus jeune âge.

- Deux heures / une heure et ça marche.
- Je n’ai pas dit que c’était négociable.
- En échange, je serai à l’heure tous les matins.
- Vendu.




Les jours et les semaines passaient dans une monotonie de façade. Salabesh profitait toujours de ses pauses de midi et du soir pour glaner quelques heures auprès des soldats, et accessoirement bosseler quelques armures à l’entraînement, mais le matin, elle était à l’heure aux cours de son oncle et -ô miracle- progressait dans les domaines que son père lui destinait.

- Tu sais que ton père trouve ça suspect ?
- De quoi ?
- On dit « quoi donc ?» ou encore « pardon ? »
- Ayez l’obligeance extrême, cher et dévoué précepteur, de m’éclairer quant à l’anecdote qui éveilla chez mon estimé géniteur un si suspicieux intérêt.
- Beaucoup mieux.
- Accouche, Eli !
- Il s’étonne que je n’ai plus à te chercher partout le matin, et que tu progresses si brusquement là où avant tu stagnais.
- Oui, il a toujours eu une très haute opinion de mes qualités.
- Disons qu’il a sa propre idée de ce qu’est une « qualité », et que cette idée varie en fonction du genre du sujet.
- Comment tu as fait pour le rassurer ?
- Je lui ai dis que tu avais droit à des pâtisseries à la fin de chaque cours si tu avais été sage.
- Hé, les gâteaux dont tu t’empiffres pendant le travail…
- Simple mesure de précaution, comme ça ton père peut voir que je commande effectivement des sucreries à la pâtissière du bourg.
- Quel altruisme, je suis sidérée que tu te sacrifies ainsi pour moi.
- En plus, ça justifie que tu t’entraînes un peu avec maître Lothar, histoire de garder la ligne.
- Arrêtes je vais pleurer. Je veux 50% des gâteaux.
- 30% et c’est non négociable.
- Ca me va.
- Au fait, cela fait bien deux heures que nous sommes, chère élève, sur ce chapitre de Plaute…


[silence…]

- Je vais chercher le matériel.

Salabesh se leva d’un bond, sautillant vers la commode au fond de la pièce, qui contenait divers grimoires et réactifs.

- Non, non, cette fois-ci, tu prends juste un fusain, et dégage-moi un cercle d’environ trois mètres sur le sol, s’il te plaît.
- Heing ?
- On dit « plait-il ? »
- Très cher et aimé précepteur, auriez-vous l’indulgence d’éclairer mon obscure lanterne quand à l’exercice que vos méninges tortueuses ont encore pondu ?
- Ca frisait l’insolence sur la fin.
- Accouche, Eli !
- Je vais t’apprendre les invocations.
- COOOOL.
- On dit ..
- Ca va, ça va…


Dernière édition par le Mer 11 Oct - 17:21, édité 1 fois
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Ignus
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MessageSujet: Re: [Ignus]Ignus 2 - Salabesh - Livre 1   [Ignus]Ignus 2 - Salabesh - Livre 1 EmptyDim 8 Oct - 16:57

Le colonel en était sur les fesses, dans tous les sens du terme. La jeune fille aux cheveux rouges qui le fixait en souriant les avait mis par terre en quelques mouvements, ses huit hommes et lui. Aucune éraflure sur son armure de cuir léger, donc personne ne l’avait touchée. Il avait beau savoir que cela faisait presque un an qu’elle s’entraînait avec maître Lothar, ça restait surprenant.

« - Alors, colonel, vous pensez toujours que les femmes ne valent rien au combat ?
- Jeune demoiselle, vous avez bénéficié de l’effet de surprise, aucun de nous ne s’attendait à des passes de cette qualité.
- Maintenant que vous vous y attendez, souhaitez-vous recommencer ?
- Non, sans façons, je retire ce que j’ai dit.
»

Le maître d’arme, appuyé contre le mur, n’avait pas manqué une miette du spectacle. Depuis que le seigneur Orseth avait donné son accord pour que sa fille suive des leçons poussées d’escrime et de combat en tous genre, il faisait de son entraînement une priorité, et se délectait de chacune de ses victoires. Certains soldats pensaient même que la jeune dame aux yeux émeraude pourrait un jour battre son maître d’arme. Mais bon, Lothar était et restait pour l’instant le meilleur combattant des douze vallées alentours, au moins.

Le colonel et ses hommes se relevèrent, personne n’était blessé. Affichant un sourire de bon aloi, ils quittèrent le camp d’entraînement, les discussions du type « t’as vu comment elle a… » commençaient déjà entre les spectateurs.

Ne cachant pas sa joie, Salabesh retourna vers Lothar.

« - Alors ?
- C’était parfait.
- Et les flatteries mises à part ?
- Ton angle d’attaque sur le deuxième était maladroit. S’il avait été plus lourd tu te serais abîmé la cheville. Le cinquième a failli te toucher, encore heureux qu’il ait l’habitude d’adversaires plus grands. Pour finir, le colonel n’est pas passé loin de ton dos sur la dernière passe, tu t’es redressée trop vite…
»

Salabesh n’écoutait déjà plus. Elle fixait l’autre côté de la vallée, là où le château de son père se semblait pousser du flanc de la montagne. Cela faisait un an maintenant qu’elle était « libre ». Il y a un an…

-----------------------------------------------------------------

Elgeran avait fini de dessiner le glyphe d’invocation sur le sol. Le cercle d’environ deux mètres de diamètre affichait un pentacle stylisé en son centre, parcouru de runes en tous genre. Elgeran lui avait dit de se concentrer et de serrer fort la baguette d’invocation. Composée d’acier vert de Baator, son oncle avait acheté cet artefact lors de son dernier voyage. L’objet permettait d’invoquer des démons mineurs, et l’importance des démons augmentait avec la puissance de l’utilisateur. Elle savait que 10 ans plus tôt, lors de son examen final du Cenacle, Elgeran avait réussi à invoquer un Seigneur Balrog avec une baguette similaire.

Salabesh se concentra, formulant mentalement l’incantation qu’elle avait mémorisée. Au fur et à mesure qu’elle avançait vers le centre du cercle, la baguette brillait d’un feu intérieur de plus en plus intense. Arrivée au centre, la lumière était presque aveuglante et la baguette sifflait furieusement. Salabesh se concentra d’avantage pour finir la phrase, puis il y eut comme un coup de tonnerre, et tout s’arrêta.

La baguette ne brillait plus, ne sifflait plus, le cercle d’invocation était effacé. Salabesh regarda aux alentours, cherchant le démon qu’elle avait invoqué, mais ne trouva rien. Elle se sentit ridicule, un instant elle avait pensé qu’elle y arriverait du premier coup, mais il n’y avait rien dans la pièce, ou alors elle avait invoqué un démon si insignifiant qu’il n’était même pas visible à l’oeil nu (Elgeran lui avait assuré qu’il y en avait). Elle n’osait pas lever les yeux sur son professeur, s’attendant à recevoir une pointe de sarcasme, suivi de la petite phrase qui lui redonnerait courage ; Mais rien, le silence, un silence inquiétant.

L’angoisse aidant, elle releva la tête pour voir Elgeran, BLANC, son teint était devenu complètement livide, et il fixait un point immaginaire avec une stupeur muette. Salabesh demanda anxieuse :

-« Qu’est-ce qu’il y a ?
- Tu ne sens rien ?
- J’ai raté l’invocation, je me sens juste ridicule.
- C’est par là.
Elgeran pointait la fenêtre. Ouvre les volets !
- Qu’est-ce qui te met dans cet état ?
- OUVRE LES VOLETS, JE TE DIS !
»

Salabesh n’avait jamais vu son oncle dans cet état. Alors qu’elle marchait vers la fenêtre, elle le vit sortir de sa veste une sphère de verre dans laquelle dansaient des arabesques pourpres et violacées.
« son orbe de combat, et vu la couleur, il va y avoir du grabuge ».

Etrangement, c’est seulement lors du contact avec les volets que Salabesh entendit les cris, elle aurait du les entendre bien plus tôt. Elle commença à se demander pourquoi alors qu’elle ouvrait, mais n’eut pas le temps de poursuivre ses réflexions.

Dans la cour se dressait une créature de cauchemar, haute comme quatre hommes, sa silhouette était celle d’un troll, mais son visage était d’une beauté fascinante. Sa peau rouge luisait sous le soleil naissant et une énorme paire d’ailes battait furieusement l’air du matin. La créature tenait dans sa main droite un trident et s’en servait pour embrocher tous les gardes qui passaient à sa portée.

Elgeran prononça un mot qu’elle ne comprit pas, l’air sembla trembler autour du démon, puis en quelques secondes il se dessécha pour n’être plus qu’un tas de cendres. Il n’y avait eu aucune flamme. La jeune fille fixa encore quelques instants les restes de l’apparition, puis se retourna vers son professeur.

Il avait un regard qu’elle n’avait jamais vu, plusieurs sentiments s’y mêlaient étroitement : de l’effroi, de la satisfaction, de la fierté, un peu de méfiance et de surprise.

- « C’était un diable.
- Eli, c’est moi qui ai fait ça ?
- Oui. Il était trop massif pour apparaître dans la salle, alors il l’a fait dans la cour.
- Qu’est-ce que ça veut dire ?
- La leçon est finie pour aujourd’hui, sors d’ici, il faut que je réfléchisse. »


En sortant, elle avait repensé aux évènements. De ce qu’elle en savait, un diable était un démon du septième cercle de Baator. Deux cercles seulement en dessous du Seigneur Balrog. Elle avait toujours considéré la magie comme un passe-temps, une matière où on pouvait faire pleins de choses marrantes, jamais comme une vocation. Elle ne lui trouvait pas de réelle utilité, un mage ne tenait pas longtemps face à un combattant aguerri, qui le transpercerait avant qu’il n’ait le temps de finir son incantation. Mais elle revoyait ce démon empaler les gardes comme de la viande sur une brochette, les épées s’émousser sur sa peau sans y laisser aucune marque, et Elgeran, d’un simple mot, désintégrer le Diable.

Perdu dans ses réflexions, quelque chose la percuta et elle finit par terre. Maître Lothar se releva le premier, l’aida à se mettre debout, et couru vers les escaliers. Intriguée, elle le suivit. Arrivé en bas, il semblait désorienté, il ne cessait de répéter « il est où, il est où ».

-« Elgeran s’en est occupé maître Lothar.
- Hein ?
- C’est bien le démon que vous cherchez ?
- Euh.. oui. Le gros machin. Le fi’d’garce qui m’a embroché cinq gars.
- Elgeran l’a désintégré. C’est le petit tas de cendre, là. »


L’expression qui s’afficha sur le visage du vieux guerrier alors que son regard faisait des allers-retour entre les restes du démon et la fenêtre d’Elgeran était assez comique pour que Salabesh éclate de rire. La tension du moment retomba.

-« Sang de troll, moi qui croyait que ton oncle était un rat de bibliothèque inutile… »

Le soir même, de sa chambre, salabesh pu entendre son oncle et son père en grande discussion, en fait, c’était même une dispute, assez violente d’ailleurs. Les deux hommes criaient assez fort pour qu’elle capte quelques bribes de leur « conversation ».

« bonne à marier »
« gaspillage »
« couvent »
« danger public »
« talent inné, grande dirigeante »


C’était la première fois que Salabesh entendait parler d’une dispute entre les deux frères. Le lendemain matin, elle fut réveillée très tôt par des coups à sa porte. Son père et son oncle entrèrent dans sa chambre. Manifestement, ils n’avaient pas dormi de la nuit. Son père lui demanda :

-« Ma fille, tu sais ce que je voulais pour toi ? Intérieurement, Salabesh nota le verbe à l’imparfait. Elle sentait que son destin se jouait, c’était le moment d’agir.
- Oui père, vous vouliez me trouver un bon parti comme époux, un homme capable de diriger votre royaume.
- Et toi, qu’est-ce que tu veux faire ?
- …
- Salabesh ?
- Moi je veux diriger ce royaume moi-même. Mener des armées au combat, permettre aux paysans ouvriers et artisans d’améliorer la vie dans le royaume, nous faire connaître dans tout Thessalie.
- Ton oncle suggère quelque chose dans ce genre, mais il y a une condition. Tu dois apprendre à maîtriser tes pouvoirs. Si tu acceptes, tu passera tous tes après-midi avec Elgeran ou un autre mage du Cénacle pour qu’ils t’enseignent à contrôler ton pouvoir.
- J’accepte.
- Bien.
- Et les matins ?
- Comme je te l’ai toujours dit, un souverain doit savoir combattre. Maître Lothar t’attendra tous les matins à sept heures. »


Son père sortit de la pièce. Elgeran la fixa avec son petit sourire espiègle, bien qu’un peu fatigué.

« - comment tu as fait ça ?
- Ca m’a pris toute la nuit.
- J’aurais jamais cru que mon père changerait d’avis, il est plus têtu qu’un ogre affamé.
- Disons qu’un diable dans la cour en plein milieu de la matinée parvient tout de même à couper l'apétit du plus affamé des ogres. Je lui ai fait comprendre le gaspillage que ce serait de faire de toi une simple « femme de roi ».
- Ca il le savait déjà.
- Et puis, je lui ai fait comprendre que si tu ne contrôlais pas ton pouvoir, d’autres se serviraient de toi pour s’accaparer ton potentiel.
- C’est possible ça ?
- Malheureusement oui. Et vu que tout le monde parle du « diable » en ville, je suppose que ceux qui seraient éventuellement intéressés en entendront parler d’ici quelques jours. Mais ça, c’est mon affaire. Profite bien de ton nouvel emploi du temps, moi je vais me coucher.
»


-------------------------------------------------------------------

- SALABESH !!!!
- Hein ?
- Sang de troll, je te parle de défauts à corriger et tu rêvasses ?
- Désolée, maître Lothar.
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MessageSujet: Re: [Ignus]Ignus 2 - Salabesh - Livre 1   [Ignus]Ignus 2 - Salabesh - Livre 1 EmptyDim 8 Oct - 16:57

Un bruit. Le parquet qui grince. Salabesh ouvrit un œil. Il devait être aux environs d’une ou deux heures du matin, et elle était éreintée. Entre l’entraînement de maître Lothar qui devenait de plus en plus dur et les cours de magie avec Elgeran et Berayme – un autre mage du cénacle venu spécialement pour l’éduquer, salabesh le trouvait particulièrement antipathique et Elgeran lui avait confié qu’il partageait cet avis – ses journées devenaient de plus en plus lourdes.

Malgré la fatigue et le sommeil, Salabesh trouva la concentration pour marmonner une formule servant à voir dans le noir. La pièce s’auréola d’une lueur bleu-verte… Et Salabesh pu voir trois hommes encapuchonnés avancer à tâtons dans sa chambre, vers son lit. Lentement, elle saisit le stylet posé sur sa table de nuit et s’efforça se sortir de ses couvertures sans bruit. Une fois dégagée, elle prépara soigneusement son coup.

Le stylet s’enfonça profondément dans la poitrine de l’homme le plus proche, il hurla.


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Le seigneur Orseth ne dormait pas. Comme chaque nuit, il jouait aux échecs avec son jeune frère, Elgeran. Ces deux hommes s’entendaient comme cochon. Et malgré cela, ils étaient parfaitement opposés. Alors qu’Elgeran était toujours calme, posé et réfléchi, Orseth était plus direct et plus brutal, bien que de nature bonne et généreuse. Physiquement, la différence était encore plus poussée. La carrure du seigneur d’Apremont rappelait celle de son maître d’arme, tandis que son frère cadet était frêle et de taille moyenne. Mais les deux faisaient la paire, et ce soir, le hasard avait voulu qu’ils fassent une deuxième partie d’échecs, ce qui le tint éveillés tard dans la nuit.

Le hurlement les surprit tous les deux, et tous les deux comprirent d’où il venait. Elgeran se leva d’un mouvement souple et sortit son orbe de sa sacoche, Orseth se releva si prestement que le jeu d’échec vola dans la pièce. Il dégaina une épée que peu d’homme pouvaient manier d’une main et prit une torche dans l’autre. S’adressant à son cadet.

-« Je vais aider ma fille, toi, préviens Lothar, et fouillez le château. »

Le seigneur s’élança dans les escaliers. Un étage plus tard, il défonça complètement la porte du palier et ouvrit d’un grand coup de pied celle de la chambre de sa fille.

Un homme était à terre, un autre se tenait la gorge et tentait d’en extraire le stylet qui y était planté.

Le troisième portait dans ses bras sa fille évanouie. Orseth s’avança avec la démarche d’un ours furieux, le ravisseur recula instinctivement.

- « Lâche ma fille, et je te promet que tu croupira dans une oubliette. Touches-la une seconde de plus, et ton agonie sera si douloureuse que ton enfer aura un goût de paradis. »

Le ton et le regard devaient être assez convainquant, puisque le ravisseur posa la jeune fille à terre sans un mot et recula, levant les mains, peut être tremblait-il même un peu. Orseth assomma l’homme de son poing, puis s’approcha de sa fille à terre. Un éclair rouge traversa la pièce, et le seigneur fut violemment secoué par une vague de douleur. Tombant à genoux, il eut le temps de voir Berayne avancer doucement, prendre Salabesh dans ses bras, et disparaître avec elle dans un nuage de fumée alors qu’Elgeran, qui venait d’entrer, gesticulait et prononçait des mots incompréhensibles d’une voix affolée. Puis tout devint noir.


- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


Lorsque l’homme revint à lui, il était nu, allongé sur une planche de bois, le ventre en l’air. Ses mains et ses pieds étaient attachés aux quatre coins de la planche, il était bâillonné, et en face de lui, assis sur une chaise, Elgeran le regardait. Paupières plissées, sourire en coin, une aura glaciale se dégageait de lui. Sa voix était une lame froide sur une peau nue.

- « Ta mission était d’enlever la fille du seigneur. »

Ce n’était pas une question, mais l’homme hocha tout de même la tête. Elgeran fit deux fois le tour de l’appareil, marcha vers une table sur le côté, en revint avec un instrument dont la seule vue donnerait des cauchemars à un enfant gobelin, et joua négligemment avec sous les yeux du prisonnier.

- « Lorsque j’étudiais au cénacle, j’ai été « repéré » par un homme. Un soir, dans une taverne, il m’a abordé et proposé de me « former ». J’ai d’abord cru que c’était un autre mage. Il s’est avéré qu’il s’appelait Isard. Tu as déjà entendu ce nom ? »

L’homme fit signe que non.

- « C’est normal, personne ne l’a jamais entendu, sauf ceux qui travaillent pour lui, et encore, pas tous, seulement les plus fidèles, ils se comptent sur les doigts de deux mains. Isard dirigeait la guilde des ombres de la nuit. Tu connais les ombres de la nuit ? »
-
L’homme frissonna, et son regard se fit un peu plus affolé.

- « Je vois que tu sais de quoi je parle. La guilde des assassins, des espions et des empoisonneurs la plus efficace de Thessalie. Ils sont réputés pour être particulièrement cruels. Pour les avoir côtoyés pendant cinq ans, je peux te dire que c’est faux. Ils font ce qu’il faut pour réussir leurs missions, c’est tout. Ils n’y prennent aucun plaisir.

Isard m’avait contacté car il se faisait vieux, et cherchait quelqu’un à qui passer son flambeau. Il disait qu’il m’avait observé, durant les cours – alors que moi je ne l’avais jamais vu – et qu’il souhaitait me former. J’ai accepté. Cela se passait la nuit, après les cours du Cénacle.

Isard est mort, de vieillesse, 3 jours avant que je ne passe l’examen. Je suis revenu ici, officiellement j’étais mage de première classe, officieusement, j’étais aussi le nouveau dirigeant des ombres.
»

Malgré la fraîcheur de la salle, le torse de l’homme devint luisant de sueur. La peur devint si forte que c’en était presque une odeur perceptible.

- « Je connais suffisamment mon « métier » pour savoir une chose. Tes commanditaires sont des amateurs. Ils ont laissé derrière eux deux corps identifiables et un homme en état de parler. Qui plus est, je n’ai pas entendu parler de cette tentative d’enlèvement, alors que j’en ai démantelé une quinzaine cette année, toutes mieux préparées que la vôtre. J’en déduis donc que si vous avez pu passer entre les mailles, c’est parce que vous avez monté votre opération sans préparation et sans l’aide de professionnels, car si tel avait été le cas, ça serait venu à mes oreilles. »

[Silence]

Je te propose un marché. Si tu me dis ce que je veux savoir, je te tue tout de suite. Sinon, je t’arrache la langue pour que tu ne puisses jamais dire à qui que ce soit ce que je viens de te raconter, puis je te livre à Lothar et aux gardes – tu sais, ceux avec qui Salabesh s’entraînait – pour une nuit. Le matin venu, je lis dans tes entrailles ce que j’ai envie de savoir, j’avais de très bonnes notes en nécromancie. »

Pour parachever le tout, Elgeran se pencha pour lui chuchoter à l’oreille :

Je peux aussi demander à Lothar de ne pas te tuer, la lecture des entrailles est possible même si le sujet est vivant ».

Alors, Elgeran lui ôta le bâillon, et l’homme pleura, il pleura, et il parla.


- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


Derrière la porte, on n’entendait que des sanglots. Personne n’avait entendu le monologue du conseiller, personne n’entendait ses questions, personne n’entendait les réponses de l’homme. Comme si la pièce filtrait les paroles, et laissait sortir ce qu’elle voulait bien. Mais les sanglots étaient suffisants. Se tournant vers un des deux gardes qui surveillaient la porte avec lui, Lothar dit :

J’ai vu bien des batailles, j’ai vu des hommes blessés, mutilés, agonisants, j’ai vu la peine et le chagrin des veuves à qui j’annonçais la nouvelle, mais je n’ai jamais entendu personne pleurer comme ce pauvre enfoiré. »

Les gardes eux aussi frissonnaient.
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Ignus
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MessageSujet: Re: [Ignus]Ignus 2 - Salabesh - Livre 1   [Ignus]Ignus 2 - Salabesh - Livre 1 EmptyDim 8 Oct - 16:58

Musique = Une cellule.

A son réveil, la première sensation qu’elle éprouve est le froid. Le froid de la pierre sur laquelle elle était allongée. Le froid des chaînes à ses poignets et ses chevilles. Le froid de la pièce. Le froid de cette lumière bleutée. Le froid de ces murs dénudés. Le froid de cette atmosphère légèrement humide, le froid de l’eau qui goutte du plafond.

Puis vient le silence, pas un bruit, sa propre respiration en est presque assourdissante, et les gouttelettes qui plongent dans les flaques de sa cellule, produisant un rythme régulier, comme celui d’une horloge comptant le temps qu’il restait jusqu’à… jusqu’à quoi au juste?

Enfin, les souvenirs affluent. Les hommes dans sa chambre, un coup sur la tête, des cris paniqués – ceux d’Elgeran ? – un ricanement. Les sentiments suivirent de peu. Désorientation, interrogation, peur, réflexion, révolte, désespoir, chacun se relayant pour remplacer l’autre en un interminable ballet macabre qui soumettait son esprit à la torture. Elle n’aurait su dire combien de temps elle resta dans cette pièce à attendre.

Des bruits de pas résonnent, des bottes sur la roche d’un couloir. Ca s’approche. Espoir, appréhension. Les pas cessent, la serrure grince, un homme entre. Il lui rappelle quelqu’un. Son regard est inquiétant. Il lui prend le bras dans une étreinte douloureuse, sort un petit objet et entaille la chair. Douleur, cri. Il recueille un peu de sang dans une coupelle, puis lâche le poignet, sort, ferme la porte. La serrure grince à nouveau, les pas s’éloignent.

Elle a froid, elle est fatiguée. Le sommeil charge, l’assaut n’est pas brutal mais il est déterminé. Elle résiste. Qui était cet homme déjà ? Pourquoi voulait-il son sang ? Tout ça sent la magie. Un souvenir refait surface…


------

Son père sort de sa chambre, Elgeran est resté.

- comment tu as fait ça ?
- Ca m’a pris toute la nuit.
- J’aurais jamais cru que mon père changerait d’avis, il est plus têtu qu’un ogre affamé.
- Disons qu’un diable dans la cour en plein milieu de la matinée parvient tout de même à couper l'apétit du plus affamé des ogres. Je lui ai fait comprendre le gaspillage que ce serait de faire de toi une simple « femme de roi ».
- Ca il le savait déjà.
- Et puis, je lui ai fait comprendre que si tu ne contrôlais pas ton pouvoir, d’autres se serviraient de toi pour s’accaparer ton potentiel.
- C’est possible ça ?
- Malheureusement oui. Et vu que tout le monde parle du « diable » en ville, je suppose que ceux qui seraient éventuellement intéressés en entendront parler d’ici quelques jours. Mais ça, c’est mon affaire. Profite bien de ton nouvel emploi du temps, moi je vais me coucher.



------

Colère. Puis très vite le retour de la peur. Deuxième assaut du sommeil, il attaque par surprise cette fois.

Elle s’endort.



----------


Musique = Un rêve.

Un vent, chaud, furieux mais muet. Elle ouvre les yeux. Une terre désolée, un ciel rougeoyant. De la poussière ocre qui danse au gré de ce souffle omniprésent. Elle avance. Au loin, d’étranges silhouettes, grandes, larges, décharnées. Elle s’approche.

Des cadavres crucifiés, à perte de vue. Les ruines d’un monstrueux champ de bataille. Des corps éventrés, étripés, décapités, mutilés jonchent le sol, encore habillés d’armures telles qu’elle n’en a jamais vues. Les corps non plus n’ont rien d’humain. Cornes, crocs, ailes, parfois des restes d’écailles ou de cuir.

Elle contemple ce carnage, ce massacre guidé par une haine indescriptible, irraisonnée. Puis elle sent une présence, d’abord diffuse, mais qui croît. Petit à petit, un visage se dessine dans les arabesques de la poussière qui voltige. Elle attend. Le visage prend forme dans l’air, énorme, deux yeux rougeoyants s’éclairent et la fixent. Une voix, ancienne, usée, sortant d’une gorge asséchée. Chaque syllabe est comme une plainte déchirée.


- TU AIMES ?
- Quoi donc ?
- CE DECORS.
- *regardant alentours* …
- ALORS, TU AIMES ?
- Non.
- DOMMAGE. JE N’EN AI PAS D’AUTRE POUR L’INSTANT.
- C’est quoi ?
- LES CARCERES.
- Les quoi ?
- TON MAÎTRE NE T’A PAS ENSEIGNE LES PLANS EXTERIEURS ?
- Si, bien sûr, mais…
- ALORS ? QUE SONT LES CARCERES ?
- Je sais ce que sont les Carcères. Le plan-prison. Celui où finissent tous ceux que les puissances ont voulu exiler, ou les morts qui doivent faire pénitence.
- JE VOIS QUE TU AS UNE BONNE MEMOIRE.
- Ces cadavres…
- CE SONT DES TANA’ARIS. NOUS SOMMES SUR LES LIEUX D’UNE GRANDE VICTOIRE BAATEZU.
- Ces baatezus sont des malades.
- LES TANA’ARIS SONT PIRES.
- Je sais. *silence* Pourquoi suis-je ici ? Je n’ai pas le souvenir d’être morte, ni d’avoir fait quelque chose qui puisse m’envoyer ici à mon trépas.
- TU N’ES *PAS* ICI.
- *regard sceptique* bien sur…
- TU REVES.
- Ceci explique cela…
- J’AI PROFITE DE TON SOMMEIL POUR AMENER TON ESPRIT ICI.
- Pourquoi ?
- J’AI UNE OFFRE A TE FAIRE.
- Passer un contrat avec un fiélon n’est pas recommandé pour la sauvegarde de l’âme.
- JE NE SUIS PAS FIELON.
- Il n’y a ici que des fiélons et des prisonniers.
- JE SUIS PRISONNIER.
- Tu m’as l’air bien libre pour un prisonnier.
- CE PLAN EST UNE PRISON. NUL BESOIN DE CAGE.
- Moi par contre…
- OUI, TOI TU ES EN MAUVAISE POSTURE.
- Je suppose que ça a un rapport avec votre marché ?
- JE T’AI CHOISIE IL Y A LONGTEMPS. AVANT TA NAISSANCE. TA SITUATION PRECIPITE LES CHOSES, JE TE CONTACTE PLUS TOT QUE PREVU.
- Tu agis sur le plan primaire depuis les carcères ?
- J’EN AI LES MOYENS.
- Je croyais qu’il était impossible de s’échapper des carcères.
- C’EST IMPOSSIBLE.
- Alors comment fais-tu ?
- JE SUIS TRES SPECIAL.
- *soupir* Je t’écoute. Qu’as-tu à offrir ?
- LA PUISSANCE.
- Pas intéressée.
- JE SAIS. MAIS CA FAIT AUSSI PARTI DU LOT.
- Et qu’y a-t-il d’autre dans le lot ?
- LA VIE SAUVE, ENTRE AUTRE.
- C’est une menace ?
- SI C’EN ETAIT UNE TU N’AURAIS PAS LES MOYENS DE REFUSER. MAIS NON, JE NE TE MENACE PAS. CE N’EST PAS MOI LA MENACE.
- Qui, alors ?
- CEUX QUI T’ONT ENLEVEE.
- Ils vont me tuer ?
- IL EST RARE DE SURVIVRE UNE FOIS QU’ON A PERDU SA FORCE SPIRITUELLE, SA FORCE VITALE ET SON AME.
- *horrifiée* C’est ce qu’ils veulent de moi ?
- QUE POURRAIENT-ILS VOULOIR D’AUTRE. TU ES SURPRISE ?
- Je n’ai pas pris les avertissements d’Elgeran au sérieux.
- TU AS EU TORT. ELGERAN EST PEUT ETRE TRES ENERVANT, MAIS IL EST PRUDENT ET AVISE. C’EST UN GRAND ATOUT.
- Comment vous savez tout ça ?
- QUELQU’UN VEILLE SUR TOI.
- Quelqu’un à vos ordres ?
- OUI. IL EST RESTE VIVANT QUAND JE SUIS MORT.
- Vous n’avez pas l’air très mort.
- *rire* C’EST EXACT. MA MORT ET MON HISTOIRE SONT… TRES *SPECIALES*.
- Vous m’offrez la vie sauve, mais que voulez-vous de moi ?
- TU NE PERDS PAS LE NORD.
- Répondez.
- TU AURA UN ENFANT.
- Une minute. Un : je suis encore jeune. Deux : *quand* j’aurais un enfant, il est hors de question que je le sacrifie.
- CE N’EST PAS CE QUE JE TE DEMANDE.
- Quoi alors ?
- JE *SERAI* CET ENFANT.
- … J’ai pas vraiment envie de permettre à un dieux maléfique exilé de revenir sur terre…
- JE NE SUIS PAS UN DIEU. LES DIEUX SONT EPHEMERES A COTE DE MOI.
- Vous êtes quoi alors ?
- IL EST TROP TOT.
- Je refuse votre proposition.
- TU PARLES COMME SI TU AVAIS LE CHOIX.
- Ce n’est pas le cas ?
- PAS VAIMENT NON. MAIS RASSURES TOI, S’IL EST VRAI QUE J’ETAIS MALEFIQUE, C’ETAIT POUR UNE TRES BONNE RAISON.
- Et elle a disparu, c’est ça ?
- PAS ENCORE. MAIS J’Y TRAVAILLE. C’EST MON BUT. MA REINCARNATION EST L’ETAPE FINALE.
- Je refuse de porter en moi un être comme vous.
- QUAND TU ME PORTERA JE NE SERAI PLUS COMME CELA. MA MEMOIRE SERA EFFACEE. C’EST LE PRIX A PAYER. JE NE GARDERAI QUE MON ESPRIT ORIGINEL - CELUI QUI N’ETAIT PAS MAUVAIS - ET MA PUISSANCE.
- J’avoue que vous m’effrayez encore un peu…
- DU TEMP DE MON VIVANT JE T’AURAIS TERRIFIEE ET J’AURAIS AIME CA. MAINTENANT CELA M’EST EGAL.
- Psychologue, hein ?
- DE TOUTE FACON, JE TENAIS A TE RENCONTRER ET A TE DIRE CELA, MAIS CA N’EST PAS CE QUE JE VOULAIS TE *DEMANDER*.
- Une minute, si je meurs, vous ne pourrez pas renaître, pas vrai ?
- EN EFFET. JE VOIS OU TU VEUX EN VENIR.
- Tant mieux, on va gagner du temps. Vous n’avez rien à offrir puisque vous devez me sauver de toute façon. Donc je ne vous dois rien.
- JE NE TE DEMANDE PAS CELA COMME UN DU MAIS COMME UN *SERVICE*. RIEN NE T’OBLIGE.
- *soupir* Dites toujours.
- RECHERCHE UNE FILLE.
- Qui ?
- ELLE N’EST PAS ENCORE NEE.
- Ca va me faciliter la tâche, ça… elle est dans la même situation que vous ?
- PLUS OU MOINS.
- Comment je la trouve alors ?
- ELLE SERA MON OPPOSE. CHERCHE UNE FILLE QUI NAITRA DANS UNE FAMILLE QUI NE SERA PAS NOBLE, MAIS QUI SERA RICHE. CE NE SERONT PAS DES GUERRIERS, SA MERE SERA DOUCE ET CULTIVEE...
- Merci, très flatteur…
- MAIS LAIDE ET SANS CARACTERE.
- Je crois que j’ai compris le principe.
- JE TE REMERCIE DES EFFORTS QUE TU FERA POUR MOI.
- Je n’ai rien accepté.
- JE TE REMERCIE QUAND MEME.
- Et pour mon sauvetage ?
- IL EST DEJA ORGANISE. CELUI QUI VEILLE SUR TOI TE SAUVERA A TEMPS.
- Il sait où je suis ?
- *silence, regard absent, puis après un moment* OUI IL SAIT.
- Vous l’avez prévenu, là ?
- J’AVAIS PREVU DE LE FAIRE MAIS IL L’A SU PAR UN AUTRE MOYEN. IL EST DEJA EN ROUTE.
- Merci, c’est rassurant.
- J’AI … ENCORE … QUELQUE CHOE A TE DEMANDER.
- Quoi donc ?
- C’EST … DIFFICLE A DIRE.
- Plus difficile que d’être enlevée, puis emmenée en rêve jusqu’aux carcères, sur un champ de bataille, parler à un visage composé de poussière qui parle en majuscules et qui m’annonce qu’il sera mon fils ?
- … DISONS QUE C’EST DU MEME ORDRE…
- Au moins je me sens moins seule…
- QUAND JE NAITRAI, J’AURAIS TOUT OUBLIE, JE SERAI SANS DEFENSES. PENSES-TU QUE TU POURRA… M’AIMER COMME UN EFANT NORMAL MALGRE CETTE ENTREVUE ?
-
- …
- Aucune idée.
- TU ESSAIERA ?
- J’essaierai.
- MERCI.
- Tu me laisses partir maintenant ? ]
- OUI. BONNE CHANCE… MAMAN.



[réveil]


Dernière édition par le Dim 8 Oct - 16:59, édité 1 fois
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Ignus
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MessageSujet: Re: [Ignus]Ignus 2 - Salabesh - Livre 1   [Ignus]Ignus 2 - Salabesh - Livre 1 EmptyDim 8 Oct - 16:58

Musique = Une course.


Les hommes voyageaient à bride abattue. Ils étaient une vingtaine à fendre les ténèbres de la nuit. En tête, maître Lothar, reconnaissable à sa large carrure, jurait comme un charretier en espérant que cela ferait courir les chevaux plus vite. Peut être aussi un peu pour se calmer, mais il ne l’aurait jamais avoué, jamais devant Elgeran en tout cas. Celui-ci s’était avéré un bien meilleur cavalier que ce à quoi les autres s’attendaient. Il chevauchait juste derrière Lothar, avec une aisance déconcertante. On eût dit que c’était facile pour lui, le guerrier s’était demandé comment un magicien pouvait cavaler aussi vite sans difficultés, jusqu’à ce qu’il voit le visage concentré du mage, et l’activité qui régnait dans l’orbe qu’il tenait dans sa main droite.

Ils avaient emmené avec eux Ratos et ses hommes. Lothar n’avait jamais entendu parler d’eux, ne les avait jamais vu, mais Elgeran affirmait qu’ils étaient fiables, capables et rapides. Ces quinze là sentaient les assassins à plein nez, mais Lothar faisait confiance à Elgeran, qui souhaitait sans doute autant que lui retrouver sa nièce. Après tout, c’étaient les indications fournies par l’interrogatoire qu’il avait mené qui avaient permit de savoir où Salabesh avait été emmenée. Lothar aurait lui aussi pu le savoir, mais ses moyens auraient été moins recommandables que ceux du conseiller. Elgeran avait tenté de se téléporter auprès de sa nièce mais apparemment, les fumiers avaient bloqué la zone de leur forfait et il fallait y aller à cheval. Lothar connaissait un moyen bien plus rapide d’atteindre le repaire des kidnappeurs, mais vu qu’il fallait être discret, il s’était contenté de n’en rien dire. En tout cas, une chose était certaine :

Quand ils arriveront à destination il y aura beaucoup de sang sur les murs.

Le bord de la falaise était maintenant en vue, ils longeaient l’à-pic en direction de sa pointe Elgeran avait dit que l’endroit était un ancien autel druidique, un endroit parfait pour un sacrifice humains. Rien que d’y penser, Lothar avait envie de broyer des crânes. Puis Ratos leurs fit mettre pied à terre. Les chevaux auraient alerté les ravisseurs, et on ne sait pas ce qu’ils auraient pu faire à Salabesh. Ratos passa en premier, leurs indiquant où marcher pour ne pas faire de bruit. Ils virent enfin l’autel, cerné d’arbres et des rebords de la falaise. Camouflés à la lisière, ils n’étaient pas visibles. Les hommes de Ratos se déployèrent, Elgeran sortit son orbe, Lothar dégaina sa claymore. Maintenant, il fallait attendre que leurs horrible cérémonie commence, attendre qu’ils amènent Salabesh.



----------


Salabesh fut réveillée par le grincement caractéristique de cette serrure rouillée. Un autre homme entra, lui aussi avait l’air d’un magicien, mais il était un peu plus charpenté que l’autre, comment s’appelait-il déjà… Berayne, c’est ça. L’enflure qui l’avait enlevée.

La colère balaya le désespoir assez longtemps pour qu’elle pense à un moyen de se défendre. Elle était certes attachée, mais elle connaissait des sorts. La boule de feu était un des premiers qu’on apprenait. Alors qu’elle rassemblait son énergie pour lancer le sort, elle réalisa que son énergie ne lui obéissait plus. Comme s’il avait lu dans ses pensées (d’ailleurs c’était peut être le cas), l’homme lui dit :


- Mesure de précaution, tu es sous le coup d’un sortilège de confusion occulte. N’essaie pas la magie.

Il la détacha, mais lui menotta les mains dans le dos et les pieds ensembles, et lui mit un baillon. Il la prit sur son épaule et ainsi chargé parcouru les couloirs de pierre pendant de longues minutes, toujours plus loin. Salabesh n’étais pas aussi inquiète qu’auparavant, maintenant elle savait qu’on allait la sauver. Mais au fur et à mesure qu’ils avançaient dans ces galeries, elle commença à se demandé si elle n’avait pas *vraiment* rêvé.

Lorsque l’homme ouvrit enfin une porte, elle sentit la fraîcheur de la nuit et pu voir sur la gauche l’à-pic d’une falaise : ils étaient au sommet d’un gigantesque réseau de cavernes. Puis elle vit la fosse enflammée et les runes autour. Le baillon étouffa ses hurlements, et elle eut beau se débattre, elle ne put rien faire. Alors Berayne approcha avec un couteau porté au rouge.

Pour le coup elle commença vraiment à paniquer.



----------


Lothar failli sauter hors des arbres lorsque le traître imprima une croix à 6 branches sur le front de Salabesh avec sa lame portée au rouge, Ratos le retint, et lui fit comprendre le problème par un mime du pouce sur la gorge. Le couteau pouvait occire la jeune fille si les ravisseurs paniquaient. Du coin de l’œil, le guerrier vit Elgeran serrer son orbe jusqu’à ce que ses jointures en deviennent blanches. Chacun des cris de la jeune fille était une torture pour les deux hommes.

Enfin, Berayne s’éloigna, prit place au bord de la fosse et commença à incanter. Il y avait 10 autres mages autour du puit enflammé. Avec celui qui tenait Salabesh ça faisait 12. Ratos fit signe que le moment était venu.


----------


Salabesh entendit des sifflements. Les flèches tuèrent 4 mages, les autres devaient avoir une protection magique. Puis un hurlement à faire pâlir un troll retentit et un mastodonte armé d’une gigantesque épée courut vers la fosse. Il tailla 3 magiciens en pièces avant que quiconque ait pu réagir, on voyait très bien sa lame buter sur un écran bleuté presque invisible, mais pour une raison inconnue, les carapaces magiques furent percées et la lame trancha la chair sans difficultés. Un éclair jaillit des arbres et foudroya un autre participant, suivi de peu d’une immense vague de feu qui en grilla deux autres et en blessa un troisième. Il n’eut pas le temps de se remettre, plus d’un mètre de l’épée de Lothar était enfoncée dans son ventre.

Berayne cria un ordre au porteur qui se précipita dans la fosse. Une flèche lui perça la jambe, une autre le genoux opposé, mais il courait toujours. Les archers ne pouvaient faire mieux sans risquer de blesser Salabesh, Elgeran, paniqué, retournait sa mémoire à la recherche du sort adéquat, Lothar tenta de plaquer le porteur mais échoua.

Il sauta dans les flammes.

Lothar sauta derrière lui.

Elgeran prépara un sort de résistance au feu. Il était sans doute trop tard mais un espoir subsistait.


----------


Les flammes s’approchaient à une vitesse vertigineuse, elle sentait leur chaleur agresser son visage. Elle heurta le fond de la fosse avec violence, moins d’une seconde plus tard, ses cheveux s’enflammeraient sans doute, puis son corps se calcinerait. Sans doute était-il prévu que ses diverses énergies s’évaporent et rejoignent les participants.

Elle ouvrit les yeux et vit une forme à travers les flammes – celui qui l’avait jetée ? Il ne semblait pas gêné par la chaleur. Etonnamment, elle ne se sentait plus gênée par la fournaise elle non plus, ses cheveux, ses vêtements et sa chair ne se calcinaient pas, mais ses cordes fondaient… et ce n’était pas douloureux.

Bientôt elle fut libre. Son premier mouvement fut de fuir cette forme inquiétante qui vagabondait dans les flammes, mais une voix faible se fit entendre.


Non, reste ou tu es, ne bouge pas.

La voix semblait venir des flammes elles-mêmes. Elle n’avait rien de menaçant ou d’inquiétant, elle était plutôt amicale. Puis elle chuchota à nouveau, mais ne s’adressant visiblement pas à elle, et sur un ton bien moins aimable, plutôt comme on aboyait un ordre.

Par ici ! Lézard stupide !

Salabesh avait une idée de l’identité de celui qui parlait ainsi et ne pouvait qu’imaginer la tête du pauvre fiélon auquel il venait de s’adresser, malgré sa situation aussi mauvaise qu’inattendue, elle se prit à sourire. Une énorme main s’abattit sur son épaule. Elle se retourna, effrayée et fut étonnée de voir Lothar lui dire d’un ton aussi calme que sérieux.

- Allez, viens gamine, on sort d’ici.

Elle se releva, soulagée, et suivit le colosse jusqu’à une des parois de la fosse.

- Tu va monter sur mes épaules, comme ça tu atteindra le bord.
- *sourir espiègle* je vais monter sur tes épaules ?
- Plus tard les blagues, on sort d’abord d’ici.
- Et toi, comment sortira-tu ?
- Tu me hissera, avec l’aide des autres.
- *tout en montant sur le guerrier* Pourquoi on ne brûle pas ?
- Ton oncle a sans doute quelque chose à voir là dedans.


Salabesh en doutait, mais murmura tout de même un « sans doute » pour ne rien laisser paraître de ses suppositions.

Le voyage de retour donna lieu à de nombreuses embrassades, les rires se multipliaient comme pour évacuer la tension de ce qu’ils venaient de vivre. Elgeran et son oncle se chamaillèrent – Salabesh lui reprochait d’avoir lancé son sort de résistance au feu trop tard et se plaignait d’avoir pris un coup de soleil, Elgeran négociait ses torts contre l’utilité de son sortilège – bref, tout était normal et pour le mieux.



----------


Le portail venait d’apparaître. Le gardien regardait l’être d’un air dubitatif, suspicieux même. Ce portail ne s’ouvrait qu’en de rares occasions, en il était encore plus rare qu’on le franchisse dans ce sens. Mais s’il s’ouvrait c’est que l’être n’avait plus rien à faire ici. Ce n’était pas au gardien de discuter les lois, juste de les appliquer. Et puis… connaissant l’individu de réputation il n’avait aucune envie de lui chercher des noises, même s’il était lui-même l’un des êtres les plus puissants de ce plan, il était certain qu’il ne ferait pas long feu face à cet affranchi. C’était quand même surprenant, il semblait avoir légèrement rajeuni, et les carcères faisaient rarement ces effet à ses pensionnaires.

La silhouette humaine fit un pas en avant et disparut dans le portail. Le gardien jeta un œil à travers le vortex, par curiosité, et put voir les pentes volcaniques de la géhenne. Peu avant que le portail ne se ferme, il vit un Yugoloth accueillir le nouvel arrivant. Lorsque le portail fut désactivé, Cronus se demanda comment ce type avait pu vaincre les frontières des carcères. Il l'enviait.
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