[Asthariel]Les Mémoires de l'Ent Flinbrim

En exclu et absolument pas pour augmenter mon nombre de post, mes petits rp de Larissa de ce round ci.
Bon certes, le style est un peu champêtre/cliché, mais c'était mon premier Larissa, j'avais besoin de repaires et de bases solides...
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Préambule:
Les textes qui vont suivre sont la plupart du temps des extraits des Mémoires de Flinbrim, recueil de texte que l'Ent a écrit lui même ou de témoignages de personne qui l'ont connu. Classé dans un ordre particulier, qui n'est pas celui de l'écriture, ils vous permettrons sans doute de mieux connaître l'histoire de ce personnage.
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Les feuilles vertes sur les hautes branches frémissaient, agitées par la faible brise qui soufflait sur la forêt, alors si vaste qu’à vol de dragon on aurait cru une mer couleur d’émeraude. Celle-ci, que l’on disait plus vieille encore que les héros anciens dont on chantait les exploits, était le royaume du regroupement Entique du même nom, le Lomëanor. Cette verte demeure, à mesure que le clan prospérait et s’agrandissait, prenait, décennies après décennies, plus d’ampleur, étendant ses branchages dans toutes les directions. Les Gardiens y vivaient une existence paisible, soucieux de préserver leur forêt et d’assurer le bien être des leurs. Bien qu’ils restassent entre eux le plus souvent, on pouvait croiser de temps en temps dans la Lomëanor quelques ermites elfes, venus communier avec cette nature si ancienne, ou quelques vieux sages humains, souhaitant finir leurs jours dans cette verte quiétude. On y voyait peu d’Orcs ou de Gobelins, mis à part ceux dont on retrouvait parfois les membres à l’orée de ce royaume feuillu. Les Ents du Lomëanor menaient donc ce train de vie caractéristique de leur race, lequel a d’ailleurs valu à leur espèce la réputation d’être moins ambitieuse que les autres, ce qui d’ailleurs doit être démenti : les Ents sont aussi soucieux que d’autres d’agrandir leur espace vital et leur pouvoir, cependant les moyens qu’ils mettent en œuvre pour ceci sont parfois si long à agir que peu de gens ont pu en observer les conséquences directes. Mais il est par contre tout à fait vrai que les Ents ne se mêlent que rarement des guerres qui éclatent autour d’eux, se retranchant la plupart du temps au cœur de leur territoire et dépeçant quiconque tenterait de le violer. Une vieille histoire raconte cependant qu’une troupe d’Elfes des bois poursuivie par des Gobelins des Terres Maudites se serait mystérieusement volatilisée en l’approchant, échappant ainsi à ses ennemis. Les Gardiens auraient ils agi autrement s’ils avaient pu deviner les funestes conséquences de leurs actes ? Personne ne saurait le dire, bien que cet épisode soit resté gravé dans la mémoire de nombreux Elfes.

-Cessons pour aujourd’hui douce Lauräenna, faire remonter tant de souvenir d’un seul coup n’est pas bon, non, pas bon. Laisse moi maintenant, je suis rompu et souhaiterais poursuivre mes méditations. Je n’ai pas ta jeunesse et ta fougue. Ouhm ouhm (1).

Sur ce, il enfonça ses racines dans le sol comme il avait l’habitude de le faire, connectant son esprit à l’immense réseau aux mille informations de la forêt, pendant que la jeune Elfe ajoutait les inscriptions suivantes à la fin du texte précédemment écrit.

Extrait des Mémoires de Flinbrim, chapitre 3

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(1) Rire d'Ent

-Reprenons. Où en étions nous déjà ? Mmmhh.(1) Ah oui c’est cela.

Elle reprit sa plume, transposant en symboles Elfiques les paroles de son vieux maître.

La colère des Gobelins fut grande, excédés qu’ils étaient de voir un royaume que la tradition voulait neutre leur tenir tête. Surtout que, d’après ce que j’ai pu apprendre, ils jalousaient depuis un moment la richesse de la Lomëanor. Il revinrent quelques mois après, employant des moyens contre lesquels nous ne pouvions lutter. S’il y a une chose que craignent les Ents par-dessus tout, c’est bien le feu. Il est notre ennemi naturel, et il y a peu de chose que nous puissions faire pour lui échapper. Or c’est le feu qu’utilisèrent ces maudits Gobelins, prenant la forêt dans un étau rougeoyant. Je me souviens encore de la douleur ressentie. Avant même que nos yeux puissent voir les flammes, avant même que nous puissions sentir l’odeur du brasier, chacun de nous ressenti la douleur des arbres qui se consumaient en une lente et terrible agonie. Quelques jours plus tard à peine, il ne restait rien d’autre de la grande Lomëanor qu’une immense vallée couverte de cendres. Du moins c’est ce que je peux imaginer, car je ne garde en vérité aucun souvenir de la suite des évènements. Il me semble que j’ai du être enseveli parmi les restes de nos plus grands arbres.

-J’imagine que tu peux deviner la suite toi-même, malgré les longues années qui se sont déroulées entre l’époque où nous nous sommes rencontrés et la fin de la Lomëanor.

Extrait des Mémoires de Flinbrim, chapitre 3


(1) Bruit grave d'Ent qui réfléchit

Il y a déjà plusieurs mois que je vis en Lomëanor, et pourtant je me sens comme un oisillon qui vient d’ouvrir les yeux, découvrant un peu plus du monde à chaque instants. Il n’ y a pas deux jours de suite sans que je m’émerveille devant les beautés ou les trésors de ce que les Elfes qui y vivent appellent « leur Verte Demeure ». La forêt est immense, et une mer d’arbres de toute sorte semble s’étendre jusqu’à perte de vue. On y rencontre souvent de grands et majestueux chênes, dont les splendides rameaux laisse passer une douce lumière, faisant apparaître sur l’herbe douce et la terre une multitude de tâches d’or, donnant à cette terre un aspect magique et plein de poésie, également accentué par le vol de centaines de papillons colorés, déployant leurs ailes dans un océan de couleur.

Quelques fins et clairs ruisseaux parcourent le terre de l’Ent, procurant une eau douce et fraîche à qui souhaite la boire, ajoutant aux gazouillis incessants des oiseaux le charmant bruit de l’eau . J’aime à fermer les yeux et à écouter le chant des oiseaux et de l’eau sur les pierres en ne pensant plus à rien, m’emplissant du calme et de la douceur de ce lieu, libérant mon esprit des troubles superficiels de ce monde ou le laissant doucement vaquer à des réflexions philosophiques quand le cœur m’en dit.
Je ne peux souvent m’empêcher de penser que je n’aurai jamais trouvé meilleur endroit pour finir ma longue vie.

Rien ne vient troubler ce petit univers si parfait, pas même les habitants et les créatures qui y vivent. Celles-ci, même les plus sauvages telles l’ours ou le cerf, semblent habituées à la présence des Elfes, et ne paraissent nullement effrayées par leur proximité. Peut être est ce du à la quasi absence de la chasse, ces Elfes aux cheveux d’or ne mangeant que peu de viande et se nourrissant principalement à base de fruits et de légumes qui, dit ont, apportent force et vigueur à qui les mange.

Comme j’apprécie les regarder vivre, parcourant avec grâce cette terre qui est désormais la leur, et même les ponts de singes qui relient leurs cabanes parfois suspendues dans les arbres, des fois si hautes perchées que, d’en haut, on peut apercevoir une grande partie de la vallée environnant. C’est d’ailleurs un fait étonnant : alors que certaines citées grouilles de bâtiments administratifs, de quartiers résidentiels puis de bureaux d’informations pour expliquer le tout, il semble que les habitants de la Lomëanor et leurs constructions soient dispersés dans la forêt sans logique apparente, les Elfes vaquant d’ailleurs à leur occupation où et comme bon leur semble. Et pourtant, j’ai une fois pu voir qu’ils savaient accourir chaque fois que l’Ent les appelle, faisant résonner à travers la forêt un son grave et profond émanant directement de son corps et ressemblant à celui que produisent certains instruments de tribus indigènes lointaines.(1)

Non, le seul endroit qui pourrait avoir une ressemblance avec un royaume habituel est le cœur même de la forêt, où le Gardien passe la majeure partie de son temps et où la belle Lauräenna vient le rejoindre et où, j’ai entendu dire, il aurait passé ses longues années de sommeil. Il s’agit en fait d’une petite clairière formant un cercle (d’environ 15 mètres de diamètre) légèrement creux totalement dénué d’arbres, recouvert par une herbe verte et épaisse. Les arbres qui l’entoure, avec leurs branches hautes, forment comme un toit au dessus de ce cercle, qui n’est aucunement meublé, si ce n’est, parfois, par une amas de racines jaillissant du sol et formant une sorte de trône pour le vieil Ent lorsqu’il désire prendre siège, bien qu’il reste souvent debout. Il semble que même les plus hauts dignitaires, chefs de guerres et alliés sont invités à prendre place, lors des réunions et des conseils, assis en tailleur sur les quelques souches et rochers que l’on peut trouver dans cette clairière.

Il m’est arrivé plusieurs fois de venir prendre place sur l’une de ces souches, aimant à discuter avec le maître des lieux qui, entouré de papillons et de libellules qui dansent autour de lui, accepte de parler avec mois des heures durant, me faisant profiter de son immense savoir et me donnant parfois l’impression de n’être qu’un jeune écolier.
Oh non, je n’aurais pas pu trouver meilleur endroit pour mourir.

Extrait du carnet personnel du Philosophe Zákynthos, copié et ajouté aux Mémoires de Flinbrim.


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(1) Le Dijeridoo des Aborigènes Australiens.