[Asthariel]Les rps complémentaires de l'Ent

Voici quelques un de mes rp de larissa que j'aime bien, et qui, contrairement aux Mémoires, sont plus au style "direct". Ils permettent de comprendre un peu mieux mon perso, et j'avais envie de les garder sous la main

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Rp avec Seffron/Exterius


-Maître, un petit groupe correspondant à celui que vous nous avez signalé a pénétré il y a peu en Lomëanor. Que devons nous faire?
-Laissez les approcher, ils sont les bienvenus en nos terres. Cependant, je dois t'avouer quelque chose, jeune Lauräenna. Je ne t'en ai pas tant parlé car je n'étais pas sûr qu'un tel voyage se fasse, mais je pense quitter notre forêt quelques temps, probablement pour plusieurs semaines. Les troubles de plus en plus fréquents me fatiguent, et j'ai besoin de prendre un peu de repos, ayant été peut être trop bousculé par la vie Larisséenne ces derniers temps.
-Mais maître...
-Je sais bien, ma petite fille, je sais parfaitement ce que cela signifie. Cependant, j'ai une parfaite confiance en toi, tu as déjà montré par le passé que je pouvais compter sur toi sans auncune crainte.
-Vous n'avez jamais quitté la forêt plus de quelques jours, et la situation de Larissa n'était absolument pas la même qu'aujourd'hui!
-Certes, ma jolie, certes. Cependant, ce voyage m'est important, et je suis persuadé que tu t'aquitteras de cette tâche avec brio. Cela signifie que tu devras t'occuper également des affaires de l'Organeum, si les seigneurs de ce dernier avaient besoin de la participation de la Lomëanor.
-Je..., commença-t-elle, puis, affichant cet air sérieux et résigné qu'elle avait souvent dans ce genre de cas, elle ajouta: Prenez soin de vous maître. Vous êtes en sécurité ici, plus que nul part ailleurs, et si je crains tant de vous laisser partir, c'est parce que Larissa est une terre bien plus dangereuse que l'on ne le pense. Remémorrez vous les paroles d'Ysiella (1), souvenez vous à quel point votre vie est importante pour beaucoup, ne serait ce que pour nous tous.
-Je le sais bien, ma jeune Laurënna, dit il, posant sa grande main aux doigts fins et secs comme des brindilles sur la tête aux cheveux d'or, et je suis touché de l'importance que tu m'accorde, moi, un simple amas d'écorce animé. Mais, l'appel d'une autre forêt résonne en moi comme un bourdonnement sourd, et je sais que, si je venais à disparaitre, les notre, nos frères Elfes renégats seraient en de bonnes mains avec toi.

Son regard était chargé d'une intense émotion alors qu'il prononçait ces mots, admirant cette intrépide et splendide Elfe, qui, au prix de nombreux sacrifices, continuait imperturbablement de le servir.

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Quelques heures plus tard...

Le petit groupe avançait lentement dans la forêt, s'enfonçant à chaque pas un peu plus parmi les branches, se perdant dans un léger brouillard qui rendait impossible toute tentative d'orientation dans cette forêt interminable.
Alors qu'ils marchaient toujours, ils apperçurent, sous une nappe de brouillard, une haute silouhette, qui, de plus loin, aurait pu être prise pour un arbre. Cependant, alors qu'ils s'approchaient encore, l'ombre se mit à bouger, faisant entendre de lourds craquements et, avec un bruit de pas sourds, se rapprocha d'eux. Ils distinguèrent alors, les contemplant de toute sa hauteur, le Tréand qu'ils étaient venus chercher, le maître des terres, Flinbrim. Faisant une légère grimace à la vue de leur torche, il les toisa puis, de sa voix rocailleuse, pronnonça:

-A moins que je ne m'abuse, je me permets de supposer que l'un d'entre vous est le mercenaire Seffron? Je suis heureux d'enfin vous rencontrer, depuis le temps maintenant que nous avions prévu de faire ce voyage. J'espère que vous aurez, avant que nous ne partions, le temps de vous reposer un peu. Cette nuit semble bien froide, et je pense que vous avez du marcher un long moment avant d'arriver jusqu'ici. Laissez moi vous offrir le gite pour la nuit, à moins que vous ne teniez vraiment à repartir au plus vite.


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(1) Je me permets de supposer que (ouaip, j'aime bien cette expression ^^) L'Abendi est situé temporellement avant Fouilles

Rp avec Alnark/Vynarsh

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La jeune femme parcourait la forêt, évitant du mieux qu'elle pouvait les cadavres alentours. Le sol était couvert d'une épaisse boue légèrement brunie et malodorante, sans doute un mélange de terre et de sang... Les petits ruisseaux s'étaient eux aussi teintés de rouge, et de petits sillons s'étaient créé d'eux même où s'écoulait le liquide écarlate.

Elle contemplait les dégâts, dégoûtée et exténuée. La matinée avait été rude, et il allait maintenant falloir remettre de l'ordre en Lomëanor, lui rendre un semblant de paix. Et surtout, faire disparaître toute trace de ce fléau, afin d’éviter une contamination massive. Qu'allait dire le maître quand il apprendrait la nouvelle? Certes, ils pouvaient se considérer comme vainqueurs de ces combats, mais elle redoutait la réaction de l'Ent.

Dès le début de la journée, les troupes de 6 seigneurs influents atteints de la Leprae Fatalis avaient attaqué la Verte Demeure, au moment où pourtant l'Organeum ne s'y attendait plus. Et pourtant, certains des signataires du Traité de l'Aube avaient montré une grande vivacité et avait fais honneur à ce pacte qu'ils avaient signé: Face aux Lépreux Alnark, Rhammidarigaaz, Wyrdarion, Magnus, Xaviar et Raxn, les seigneurs de l'Organeum Galjib et Elrohir ainsi que les deux amies Celestia et Anhankselia étaient venu défendre les terres de l'Ent. Et ce avec succès. Pendant les 4 premières heures qu'avait duré le combat, les seigneurs de l'Ouest avaient vaillamment défendu le royaume d'émeraude de Flinbrim, et étaient parvenu à faire légèrement plus de dégâts qu'ils n'en recevaient (du moins selon ce qu'avaient pu dire les personnes chargées de compter et d'identifier les cadavres). Pendant la dernière heure seulement les forces de l'Organeum avaient faibli, principalement face aux renforts inopinés envoyé par Zarx.
Mais le résultat restait bon, et elle avait désormais la preuve que le Traité de l'Aube était parvenu à assurer sa mission: garantir un minimum la sécurité de ses signataires.

Aux seigneurs Lépreux, dont elle commençait à connaître les tristes méthodes, elle n'envoya qu'un mot. Ni provocation, ni message incendiaire ou encore teinté d'indignation. Une simple question:

Citation :

Pourquoi?

Elle ne parvenait pas à comprendre. Elle savait que la Lèpre ne demandait qu'à se répandre, à contaminer Larissa, et pourtant cette attaque la laissait perplexe. Pourquoi maintenant, alors que la Lèpre avait déjà étendu son influence dans tout Larissa? Pourquoi la Lomëanor, alors que l'Organeum ne représentait pas une menace?
Tant de question auxquelles elle doutait avoir un jour une réponse, ne sachant que trop bien que les tristes annonceurs de morts se dispensaient souvent de toute explication.

Rp avec Alnark/Vynarsh... J'aimais bien l'idée de comploter contre une alliance en direct sur le forum Ca c'est Larissa

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Lauräenna eut un grognement de stupeur à moitié étouffé quand elle lut la réponse d'Alnark. Le ton employé était sans appel, catégorique, et pourtant elle ne pus s'empêcher de le trouver ridicule.
Tout d'abord, l'explication donnée ne la satisfaisait pas, et l'annonce de nouveaux conflits ne l'effraya pas outre mesure...

"Qu'ils viennent, l'Organeum les attendra… Comme hier"

Le "Grand Arnaqueur" voulait la Lomëanor sous ses ordres, alors que quelques heures plus tôt ses propres troupes attaquaient la Verte Demeure? Se moquait-il d'elle? Pensait-il vraiment qu'elle accepterait? Sans même avoir besoin de penser à ce que Flinbrim lui même répondrait, la jeune femme n'eut aucune hésitation quant à sa propre réponse: un refus catégorique.

Citation :

Voilà qui ne m'apporte, Sir Alnark, que peu d’éclaircissements ou du moins nulles nouvelles que je ne connaissais déjà.
Vos menaces et votre proposition ô combien insolente laissent entendre que vous êtes désormais à nouveau votre propre maître, et que vous prévoyez pour Larissa de bien noirs desseins. Ne sauriez vous être un peu plus original? Il ne passe pas une journée sans que nous n'entendions parler d'une nouvelle ère Larisséenne, et j'ai bien peur que vous ne soyez vite confronté à Mandrake et ses hommes, dont les visées semblent être quasiment similaires aux votre. La guerre pour le contrôle de Larissa n'a pas finit de commencer, et j'ai bien peur que nous ne commencions jamais à en voir la fin.
Sauriez vous cependant satisfaire ma soif de curiosité? Quelle charmante vision avez vous conçu pour notre si noble terre, qui justifie, je cite, que nous vous "jurions allégeance"? Quelle cause si belle pourrait valoir la peine que nous nous "sacrifions pour elle"?
Tentez toujours, Lépreux, peut être saurez vous me convaincre, bien que pour le moment vos principes ne semblent nullement en accord avec les notre.

La jeune Elfe relut sa lettre avant de l’envoyer et la trouva peut être un peu trop directe. Cependant, elle était lassée de ces seigneurs de la guerre qui chaque semaine trouvait une nouvelle raison de détruire, souiller, tuer. Après tout, cette lettre ne représentait que le mépris qu’elle ressentait pour eux.

La suite

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La jeune femme bouillonna de rage quand elle lu la missive d'Alnark. Comme elle le détestait, lui et ses manières insupportables! Il osait l'humilier et la rabaisser pour après lui demander son alliance?

"Après tout, vous êtes une femme…votre rôle ne devrait-il pas se limiter à chanter et distraire votre elfe?"

Cette remarque en particulier l'avait blessée, elle qui n'avait jamais réellement connu l'amour et n’avait pas « d’Elfe à distraire », ayant sacrifié une grande part de sa vie privée en se mettent sous les ordres de l’Ent.

Cependant, Lauräenna se força à garder la tête froide et à ne pas placer son opinion personnelle avant les intérêts de l'Organeum. Elle contacta donc les Signataires du Traité de l'Aube les plus influents pour connaître leur avis.
Elle même était consciente de l'intérêt de la proposition d'Alnark (bien qu’elle répugnait à l'admettre), et savait que le cours répit que le sort leur avait réservé quant à la Funeste Déchéance ne durerait pas longtemps et qu'une telle alliance n'était aujourd'hui pas à négliger.
Bien que les principes ainsi que certaines propositions du Grand Arnaqueur ne lui plaisait guère, ce rapprochement n'était il pas le meilleur moyen de préserver l'Organeum et d'anéantir les forces destructives de Larissa? « Entre deux maux, il faut choisir le moindre », lui avait on dit, et elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'un tel choix ne pouvait plus attendre.
De plus, rien n'empêchait que cette alliance soit rompue par la suite et elle doutait qu'Alnark lui même les laisse libre dans son futur "empire". Après tout, n'était il pas réputé pour son statut de maître de l'intrigue et pour ses multiples trahisons?

Citation :

Seigneur Alnark,

Malgré la haine franche que vous m'inspirez, je ne peux que prendre en compte l'intérêt de votre proposition. La Funeste Déchéance approche pour tous et je doute que nous puissions l'ignorer plus longtemps. Cependant, ce danger est le même pour chacun et je crains que vous même ne soyez à l'abri des troupes de Mandrake.
Ainsi, je me permets de revenir sur certains points non négligeables de votre proposition, dont vous deviez savoir d'ailleurs que nous ne les accepterions pas.
Voyez vous, la Gloire et le Renom ne nous intéresse que peu, car ce que nous faisons, nous le faisons pour Larissa mais aussi pour nous même. Ainsi que vous combattiez sous notre nom ne nous importe que faiblement et, par la même, nous refusons par la suite de porter votre bannière et de vous prêter allégeance. Je pense que vous comprendrez ce refus, car je sais moi même que vous n'avez pas tant d'alternative. Malgré votre confiance absolue, Mandrake et ses hommes représentent un danger pour vous aussi, et je pense que vous ne sauriez refuser notre aide, même partielle. Car c'est ce que moi je vous propose: Une alliance temporaire entre nos deux alliances, ayant pour but de détruire toute force tentant d'instaurer le Chaos sur Larissa. Ceci fait, comme vous l'avez dis vous même, "nous règlerons nos différents".
Mais tenez le vous pour dit: l'Organeum est un regroupement libre qui ne vise initialement qu'à assurer la sécurité de ses membres. Aussi, si nous pratiquons tant récemment l'interventionnisme, c'est bien parce que ce qui menace Larissa ces derniers temps nous menace également vous. Nous ne pourrions donc nous permettre d'entraver notre liberté de décision, et encore moins pour nous placer sous les ordres d'un personnage tel que vous, qui n'êtes, pardonnez moi ma rudesse, pas réellement connu pour la noblesse de vos actions.
Une alliance entre nos deux concordes ne serait donc que temporaire et purement stratégique, n'en doutez pas un instant. Cependant, qui sait, peut être vos vues du Larissa Libre ne diffèrent pas tant des notre et peut être sera-t-il temps par la suite de réviser notre jugement.

Lauräenna Tilnuriel, Conseillère de l'Ent Flinbrim.

Autre topic cette fois ci, avec nos amis Xalna/Hubert, Azura/Doria, ou encore Kikoo.

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-Partez Madame, vous ne pouvez rester ici.
-Mais, que...?
-Nous ne pourrons les contenir plus longtemps, vous devez fuir au plus vite. Je n'ose imaginer ce qu'ils pourraient vous faire s'ils vous trouvaient... Lauräenna, votre jambe?!?
-Ce... ce n'est rien Asmaril. Je vais me débrouiller. Mais je ne peux quitter ces terres. Vous savez que notre maître m'a chargé de veiller sur la Lomëanor.
-Asmaril, Dame Lauräenna. Nos éclaireurs nous ont annoncé l'arrivée de renforts de la part de Kreuzrock après cette attaque. Ils devraient arriver à peine cet assaut terminé.
-Lauräenna... Je vous en prie. Ne vous laissez pas tuer d'une manière stupide. Flinbrim n'...

*Rugissement sourds*

Un troll de Kym Nak Mar, portant les écussons de Shura, gronda avant de s'avancer vers eux.

-FUYEZ MADAME! Ne restez pas ici...

"Flinbrim, mon maître, où êtes vous?" *pensée*

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L'horreur, l'effroi... Elle ne savait où aller. Quitter sa terre la dégoûtait, elle se sentait coupable. Elle était responsable. Le gout du sang lui donnait envie de vomir, mais elle le méritait bien. La souffrance qui lui tiraillait la cuisse n'était qu'un moyen de la punir. Elle regarda sa plaie: Une entaille profonde, d'où s'échappait un filet de sang coulant de long de sa jambe, formant une masse coagulée et plus sombre à d'autres endroits. Elle regarde ce spectacle immonde, satisfaite. Ce n'était que le jugement de son incompétence...

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La fatigue, la fièvre... Elle arriva en Erège. La ville semblait décorée pour une fête. A vrai dire, elle ne savait trop ce qu'elle faisait là. Lauräenna, devant fuire ses terres, s'était souvenue de ce petit voisin et de son invitation récente. Elle allait gacher la fête, elle se voulait de venir mêler ce petit bourg à sa triste histoire. Elle voulait repartir mais elle n'avait plus la force.

La jeune Elfe, Conseillère de la Lomëanor, ou du moins de ce qu'il en restait, avisé la place du village, ainsi que la mairie.
Sa longue robe bleue était couverte de sang, coulant le long de la jambe gauche de Lauräenna, qui montrait également de vilaines coupures au visage ainsi qu'une entaille plongeant au milieu de son décoletée.

Un petit attroupement se formait autour d'elle, des badauds sans doute. Ils montraient du doigts ses longues oreilles fines, les tâches écarlates sur ses vêtements.

Elle, d'habitude si calme, gardant toujours son visage impassible, semblait délirer. Ses yeux verts ouverts en grand, elle s'affala sur la place, prononçant une suite de mots sans sens. Elle pleurait.

-Flinbrim... échoué... déchéance... où êtes vous?... Maître... pardonnez moi...

Une jeune femme s'approchait d'elle. Lauräenna, malgré son délire, la trouva belle, ses yeux de miel, ses longs cheveux noirs...

Le Sanctuaire et l'Arbre:


La jeune femme, après quelques jours passés chez Hubert, décida de rentrer chez elle. Il était temps, après les avoir éclipsées quelques temps, d’assumer ses douloureuses responsabilité. Sa blessure était presque guérie, bien qu’elle garda encore quelques petites cicatrices ici et là, ainsi qu’une entaille encore visible à la cuisse. Elle n’eut cependant pas trop de mal à rejoindre la Lomëanor, même si ce qu’elle allait y voir l’effrayait.

Dès ses premiers pas dans la forêt, le quasi silence la marqua. Si d’habitude le calme de la forêt lui inspirait une profonde quiétude, Lauräenna le trouvait désormais oppressant. Ce n’était plus la même chose : même si en apparence on ne le percevait pas aisément, tout pour elle avait changé. Le croassement de gros corbeaux noirs et l’air lourd ajoutait à ce sentiment de malaise. Alors qu’elle s’approchait d’un petit ruisseau, l’Elfe constata que celui ci était légèrement teinté de rouge. La couleur écarlate du sang de ses frères, pensa-t-elle avec dégoût.

Marchant de longues minutes, elle arriva lentement vers le centre de la forêt, où la vie, en général, grouillait. Il n’y avait plus personne.
Levant la tête, Lauräenna observa un phénomène étrange : les feuilles des arbres, d’habitude si vertes, semblaient également avoir changé de couleur. Elles arboraient maintenant des couleurs étranges, variants du rouge au pourpre… Lauräenna pâlît.

Elle se trouvait désormais dans le Cœur de sa Verte Demeure, fief de l’Ent qui administrait en temps normal son vaste réseau et son royaume sylvestre de cet épicentre. Contemplant le vide, l’Elfe réalisa à quel point il lui manquait et depuis combien de temps il était parti.
« Mon ami… Puissiez vous ne jamais voir cela…» songea la femme aux cheveux d’Or. Puis elle se souvint que l'Ent allair probablement rentrer sous peu de son escapade avec le Mercenaire Seffron.

-Est ce bien vous Asmaril ? Sortez voulez vous… *voix douce* Laissez moi me faire pardonner de vous avoir abandonné. Si vous saviez comme ma peine est grande. Il me semble que je vais m’effondrer si je ne peux constater votre santé.

Elle avait senti sa présence, comme celle de bien d’autres, tapis dans l’ombre des arbres, qui l’observaient.

-Comme je suis sotte. Comment pourriez vous être sain et sauf ? ajouta-t-elle avec amertume.
Ma douleur ne doit être que peu de chose, à moi qui ai fuit plutôt que de rester, comparée à ceux qui ont défendu notre terre, notre Verte Demeure.

Lentement, certains visages sortirent de l’ombre. Lauräenna fut effrayée par leur mine abominable, et tenta de cacher sa répulsion. Certains présentaient encore des blessures peu ragoûtantes ça et là, leurs membres pendant parfois comme si inanimés. D’autres s’aidaient de branches pour se soutenir, et arboraient des fois des bandages, couvrant leurs orbites désormais probablement vides. Lauräenna lisait encore la terreur dans les yeux qu’elle pouvait voir. Voilà ce qu’étaient devenus les beaux Elfes de la Lomëanor, une bande d’éclopés pathétiques et à moitié sauvage.

Elle contint un nouveau haut le cœur.

C'était la nuit. Les croassements des corbeaux avaient laissé place aux hululements des chouettes parties en chasse. Lauräenna se réveilla. Il était là, Il foulait à nouveau ses terres, Il était revenu. Elle le sentait, son maître était de retour.
Elle se leva prestement, sans faire de bruit. L'Elfe, agile comme un chat, se faufila dans les hauteurs des arbres, sautant de branches en branches. La lune était pleine, elle distinguait assez bien les alentours.

Lauräenna distingua sa silhouette dans l'ombre. Elle resta sur une branche proche, l'observant en silence. Flinbrim avançait à travers les bois de sa démarche lente et lourde, approchant du cœur de la forêt. Il ne faisait aucun doute qu'il constatait avec douleur les dégâts, effleurant des ses longs doigts cassants les troncs environnants.

-Inutile de te cacher plus longtemps. Je te connais trop bien savoir que tu m'observes depuis déjà un moment. Montre toi, que je puisse contempler ton visage.

Elle sauta au sol, et avança vers l'Ent, qui sourit.

-Comme tu m'as manqué.

Il passa sa main rugueuse dans les cheveux d'or de la jeune Elfe.

-Je... vous aussi maître.

Puis, après une courte étreinte silencieuse.

-Qu'est il donc arrivé ma fille? Que signifie toute cette peur que je ressens ici? Ils sont venus n'est ce pas? Ah, ma douce Lauräenna...
-Maître, je suis tellement désolée. *gorge serrée*
-Ce n'est rien, tu n'y es pour rien. Je suis sûr que tu as fais de ton mieux, je sais que tu les a protégé autant que tu as pu. N'as tu pas été blessée?
-Heu... non, maître, le seigneur Hubert m'a recueillit.

Il sourit, constatant qu'il la connaissait trop bien. Il savait qu'elle mentait, et elle savait qu'il savait.

-Ma pauvre petite... Toi aussi, tu sembles changée. Plus mûre, plus grave... Tu n'es plus vraiment ma petite fille n'est ce pas? *rire*
-Maître, ne dîtes pas ça...

Le Tréand observa alors les feuilles des arbres avoisinants à la lumière de la lune.
Il grommela dans sa barbe:

-Quelle étrange couleur. La nature et la magie font parfois de drôle de chose... Une façon pour la terre d'exprimer sa douleur peut être? Mmh?

Silence.

-Et vous maître, avez vous trouvé ce que vous cherchiez?
-Oh non, malheureusement, non, de tout les points de vue. Je n'ai pas découvert de nouvelles espèces de champignons comme je l'avais espéré, et tu m'as trop manqué pour profiter pleinement de la balade.
-Mais... l'armure...?
-Non plus. Nous avons rencontré un étrange nain, mais il n'avait pas l'air disposé à nous aider plus que cela. Non, l'armure reste introuvable, elle ne nous aidera pas...
-Ah... *soupir* Peut être sa puissance nous aurait elle aidé à repousser les assauts de la Funeste Déchéance? Je n'ose croire qu'ils nous laisseront encore en vie...

Le Tréand la regarda d'un air grave, sans mot dire. Puis, il leva la tête, contemplant la lune... Il semblait perdu dans ses songes, mais Lauräenna n'osait lui demander à quoi il pensait. L'Ent semblait inquiet...

Soudain:

-Ohoh! Si je ne m'abuse, il semble qu'un vieil ami vient me rendre visite. Restes, cela devrait te plaire...

Flinbrim souriait.

post de Berylion:



Keyx volait tandis que Bérylion était assis sur les écailles noires du dos de son titan. Le dragon n’était qu’une ombre dans la nuit Larisséenne.

Le ciel était beau et dégagé, de ces célestes cieux, il pouvait distinguer la silhouette de son ancien royaume, Gonhanldhir cité du prestige de l’équilibre. Il y avait de cela longtemps qu’il n’avait pas rendu visite à Gonhanldhir. La vaste lande de collines qui donnait la beauté de Gonhanldhir d’il y a autre fois était totalement recouverte de maisons et pour combler le tout une muraille protégeait le périmètre de la cité. La population grondait de marchands et d’immigrants. Qu’était-elle devenue ? Une cité marchande et économique ou bien un refuge de pillards et de bandits. Si Garz fut celui qu’il connut et prit comme apprenti, l’ordre de Gonhanldhir serait en pleine croissance. Les chevaliers se multiplieraient et l’efficacité de l’autorité deviendrait de plus en plus efficace.

Mais ceci n’était ce qui intéressait Keyx et Bérylion, ce qui attirait leur attention, c’était de faire la rencontre du vénérable tréand, Flinbrim, l’un des êtres des plus sage de ce monde. Keyx le connaissait depuis de longues années, depuis leur rencontre au sein de l’Ordre. Leur amitié s’était forgée telle une lame elfique.
Mais lorsque le serviteur de Keyx, Azguard Vivalion, avait perdu la vie, son titan, Keyx, fut prisonnier de son domaine en terre volcanique. Après toutes ces années d’immobilité, il avait tant hâte de revoir son vieil ami. Tant de choses semblaient lui être arrivées depuis. Il avait appris, par ses contacts, que le clan de la Lomëanor n’était plus, et que Flinbrim seul était resté sur Larissa. Seul le nom était resté, identique sur les cartes à travers toutes ces années : Lomëanor. C’était dans cette forêt qu’ils se rendaient.

Quelque peu plus loin de la cité de Gonhanldhir, il se trouvait la forêt, là résidait le vieux tréand. Après avoir surplombé la lande, ils mirent fin à leur vol en se déposant à l’entrée de la forêt dont le passage faisait assez de place pour le dragon.

Contrairement à autrefois Keyx ne ressentait plus la joie et la sérénité de la forêt, mais plutôt la haine et la faiblesse. Les feuilles vertes d’autrefois s’étaient décolorées et s’étaient revêtues de rouge. La pleine lune filtrant à travers les feuilles pourpres donnait à la forêt un aspect mystérieux et inquiétant. Ils suivirent dans un silence lourd le parcours à travers la terre de l’Ent.

Keyx se sentait mal à l’aise, tout lui semblait si différent. Bérylion enleva son heaume, laissant un jeune visage doux et à la chevelure de bronze à découvert. Les deux personnages savaient où ils allaient, le dragon savait comment retrouver son vieil ami.
Arrivés dans une petite clairière dénuée d’arbres, ils aperçurent un reflet. Les rayons de la lune se reflettaient sur une longue chevelure dorée, et un magnifique corps fin pouvaient faire deviner que c’était elle, Lauräenna…

Keyx était de plus en plus ému des événement et Bérylion également.

-Flinbrim ! soupira le dragon...

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Le Tréand reconnaissait bien là le rugissement du dragon noir. C'était Keynx, un ancien allié qu'il avait rencontré bien auparavant. Le cœur de Lauräenna s'était figé à l'instant où elle avait vu les deux personnages à peine arrivés.

Avisant Lauräenna blêmir du coin de l’œil, Flinbrim la rassura.

-Du calme, ma fille, du calme. Ils sont des notre.

Puis, se tournant vers le dragon, il lui sourit.

-Keyx, mon ami, mon frère. Il y a si longtemps que je n'ai pu poser mon regard sur toi, tes écailles me manquaient. Moi qui pensais ne jamais te revoir, comment aurais jepu penser te revoir surgir ainsi, me donnant un peu de gaieté au cœur en ces périodes si sombres?
"Même chose pour toi, vieille branche. En effet, les choses semblent avoir bien changé" ajouta le dragon, regardant autour de lui. "Je ne t'ai, il me semble, jamais vu en si charmante compagnie."
Bien qu'il sembla doué de parole, il s'exprimait par télépathie.

-Je te présente Lauräenna, Keyx. Cette charmante jeune femme, comme tu dis, m'a fournit une aide précieuse, et je lui dois beaucoup. Sache que je la considère comme ma fille, et que je n'ai que peu de secrets pour elle. Mis à part, en fait, ceux te concernant, hors il me semble qu'il n'est plus temps de les cacher. Je pense, Laurä, que tu attends des explications, et je te les dois en effet.
Par où commencer...?

L'Ent, réfléchissant un instant à la manière dont il allait formuler cela, finit par dire:

-Comme tu peux le savoir, ma mission a toujours été de préserver un certain équilibre sur Larissa. Que ce soit avec Eachann ou par la fondation de l'Organeum, j'ai toujours agis en ce sens. Hors, vois tu, il y'a de cela fort longtemps -avant même que tes parents ne naissent probablement-, un pacte a été signé parmi les races légendaires de Larissa, réunissant un représentant de chacune de ces cinq races, l'Ordre de l'Équilibre fut fondé, pour lutter contre le chaos. Comme tu t'en doutes, Keyx et moi même étions deux de ces représentants. J'avais moi même pour tâche de représenter mon clan Entique, le Lomëanor, dont notre forêt a gardé le nom, comme tu sais. C'est donc la présence de mon clan au sein de cet ordre qui a causé la destruction de notre ancien royaume, base de la Lomëanor actuelle, par l'attaque d'une ordre de Gobelins.
Voilà donc la raison pour laquelle, seul, je suis resté sur Larissa, afin d'essayer de préserver l'Équilibre.

Mais assez parlé de nous, vieux frère. J'imagine, après tout ce temps, que tu as des choses à m'apprendre. Car, malgré quelques recherches vaines, je ne sais rien de la manière dont ont finit les combats d'antan. Que sont devenus les autres, où sont passés nos frères?
Pour finir, j'espère que tu nous présenteras l'intrigant personnage qui t'accompagne.

Lauräenna, bien qu'abasourdie par les révélations de l'Ent, revint brusquement à la réalité. Elle avait sentit son cœur faire un bond à l'arrivée de leurs hôtes, et ce n'était pas du qu'à la présence du dragon. L'homme au cheveux de cuivre, bien qu'elle ne se souvint pas l'avoir déjà vu, la gênait, sans qu'elle ne sut dire pourquoi. Elle ne parvenait pas à détacher ses yeux du visage doux de l'homme.

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Dans sa voix grave habituelle, le dragon s’adressa au Tréand.

-Arh ah ah, Vieille branche, je suis heureux d’entendre de tes nouvelles depuis ma longue absence…Oh une longue absence… Mais moins heureux d’apprendre ce qui est arrivé à votre domaine mon frère, j’espère que ceci ne se reproduira plus…

Bérylion intercepta le regard que lui lançait l’elfe qui accompagnait le Tréand, c’était la première fois qu’il voyait le géant Tréand, mais se n’était guère ce qui attirait son attention… Le regard lui semblait envoûteur et séduisant, il avait toujours en mémoire d’un déjà vu, oui, à la soirée organisé par le Prince Léodagan. Il était assit à ses côtés, mais jamais il n’eut la chance d’admirer ses yeux. Pendant ces temps passés, il s’était toujours recouvert le visage en publique d’un heaume ou bien d’une capuche. Son regard l’hypnotisait.

-Je suis également moi aussi accompagné! Flinbrim et belle Lauräenna, je vous présente Bérylion Vivalion, fils d’Azguard Vivalion, mon ancien compagnon (serviteur). Bérylion est venu me libérer de mon sort et je lui en remercie. Avant de partir à la quête de justice et équilibre je voulait te voir.

Le regard entre l’elfe et le garçon aux cheveux de cuivre était toujours aussi soutenu par la magie qui semblait les lier. Keyx se retourna vivement vers son serviteur et le vit pris sous le charme du regard. Il en conclu donc qu’il était séduit de part entière part la gente demoiselle qui se tenait près de son maître. Pour le sortir de ses rêvasseries, il le bouscula de sa patte. Bérylion secoua la tête et regarda d’un air de défi son Titan, qui à ce même instant, celui-ci afficha un sourire moqueur. Keyx se retourna vers Flinbrim et reprit parole.

-Mais parlons sérieusement de ce qui s’est déroulé durant votre absence. Une grande guerre éclata, les armées de Vafarok (Chef de la coalition chaotique) s’était regroupé aux murailles du royaume d’Azguard. Il voulait la mort de notre ordre, celle qui avait pour but de faire l’équilibre en ce monde sans justice. Il ne voulait voir que le sang de tripes couler sur sa lame. Le royaume fut assiégé et notre intervention fut requise, puisque tu était absent à ce moment j’ai dut prendre en charge la tête de notre groupe.

J’ai donc envoyer Wrarel (Titan d’apparence d’Ifrit) prendre en charge le point nord, ses armées percèrent une grande partie des troupes mais se ne fut suffisant, on lui transperça le cœur de même qu’à son serviteur Yando. Karu (Titan d’apparence de Léviathan) s’occupa de la mer, il accomplit alors sa tâche mais une fois celle-ci accompagner on le mitrailla de flèches, il connu le même sort que Wrarel. Golition (Titan d’apparence de Griffon) n’eut même pas le temps de mener ses armées qu’il fut abattu. Et moi j’ai détruit une majeure partie des armées centrales mais Azguard se fit tuer par Vafarok, et comme sort je fus emprisonné de mon domaine en terre volcanique attendant l’héritier d’Azguard. Et ce fut Bérylion qui venu me délivrer.

Voilà que l’ordre à vue sa fin, l’ordre de l’équilibre sans toi était vouée à l’échec.

Keyx soupira et releva dignement sa tête.

-Maintenant Vieille branche que je suis de retour, pourquoi ne pas reconstituer l’ordre? Moi et toi! J’ai tellement d’années à récupérer, des années qui me parurent éternelles.

Bérylion regardait durant le discours, de temps à autre, la magnifique elfe. Un corps fin et une chevelure dorée. Pourquoi sentait il une telle attirance pour cette elfe, il aimerait tant la découvrir, elle qui semble si mystérieuse.

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Flinbrim écouta les paroles de son ami. La plus part lui causèrent de grande souffrances, mais une au moins le réconforta et l'étonna:

-Et bien, il me semble que nous le connaissons... Ce merveilleux jeune homme n'est il pas l'un des signataires Lauräenna?
-Oui, maître. Il l'est... En effet, dit elle avec un sourire.

Elle songeait qu'elle l'avait déjà vu il y'a longtemps, son visage caché par un masque. Savoir en plus que le jeune seigneur en question était un membre de l'Organeum la remplissait de joie.

-Les grands esprits se rencontrent toujours, n'est ce pas Keyx? Il y'a quelques mois déjà que j'ai entendu parler de lui, il m'a été recommandé par les seigneurs Ysiella et Léodagan, d'excellentes personnes et aussi de bons amis, et voilà que désormais je le retrouve avec toi. *sourire*

Puis, il songea à ce qui s'était dit ensuite, et sa mine redevint plus grave.

-Ah, quelle pitié d'apprendre les tristes nouvelles concernant nos frères. Ainsi, aucun n'a survécu, leur sort aura été encore plus désagréable que le notre...
Vois tu, j'ai peur que la missions soit impossible. Comme je l'ai dis, j'ai également essayé cette ère ci de préserver une once d'Equilibre et de paix, mais cela n'a pas été possible. regarde autour de toi: Il n'y a pas besoin de connaître cette forêt pour savoir quels désastres nous avons subit, ton compagnon doit en savoir quelque chose. Non mon frère, je m'excuse, et cette décision me remplit d'une réelle tristesse, mais je n'en ai plus la force pour l'instant. Protéger Larissa des diverses fléaux ne nous aura causé que des ennuis, car les seigneurs de ces terres sont tous avides de pouvoir et de richesse. Le peu de nobles âmes que nous connaissions s'en sont allé, et je pense que ta tâche sera difficile. Non, je pense rester ici pour un long moment... Je n'ai plus ni la force ni le courage de lutter, et ne veut plus causer la mort de ceux qui m'ont suivit.
Je suis désolé...

Au fond de lui, Flinbrim se sentait nostalgique de l'époque de l'Ordre, mais il ne pouvait nier le lourd constat qui s'établissait devant lui. Cette quête n'avait causé que mort et dévastation de ceux qu'il aimait.

-Mais je te souhaite bonne chance, frère Keyx. Si tu me cherches, tu sauras où me trouver, je compte bien m'enraciner ici un moment...

Le dragon était déçu, Flinbrim le sentait.

C'était toujours la nuit. Le dragon et son serviteur, après avoir discuté encor un long moment avec l'Ent, étaient repartis.
Lauräenna était restée avec Flinbrim, conversant sous les rayons de la lune. Le Tréand avait gardé un air sombre...

-J'ai oublié de vous dire maître... Le Démon Syfenius nous a finalement quitté. Disons que sa nature maléfique a repris le dessus, il a attaqué sans prévenir un petit seigneur de la région à qui je dois beaucoup.
-Hum... C'était inévitable, je crois bien. Malgré tout mes soins et toutes ma confiance, je n'ai pas pu l'aider à combattre son origine. Vois tu Lauräenna, j'ai l'impression que tout ce que nous avons fait était voué à l'échec... Comme si nous n'avions au final rien fait...
-Maître, vous savez que ce n'est pas vrai. Regardez nous, nous sommes encore là.
-Et dans quel état!
-Mais l'Orgnauem aura lui aussi été utile. Nous avons été un exemple, d'autres devront le suivre.
-Oui, tu as peut être raison. Mais cette ère n'était apparemment pas à la paix. Quoi que nous ayons fait, nous sommes revenus au début. Et je suis épuisé, ainsi que vous autres, mes chers Elfes, avez beaucoup trop souffert.

Après avoir fouillé un moment, l'Ent présenta sa main à la jeune femme. Ouvrant ses longs doigts fins et secs, il laissa apercevoir une grande émeraude brillante, accrochée autour d'une chaine dorée. La pierre était en effet de belle taille et semblait animer comme d'une vie intérieure, émettant une légère lumière.

-Regarde ma fille, et prend la. Voilà l'Emeraude que m'avait donné Eachann. C'est l'une des 4 pierres de pouvoir conservée par le Cénacle, visant à contenir l'ombre. La mission du Cénacle n'a pas été dévoilée et n'est pas arrivée à son terme, le démon ayant pendant un long temps disparu, mais j'ai tout de même conservé la pierre.
C'est un bijou de grande valeur, imprégné d'une magie ancienne et très puissante. Je souhaite que tu en hérites et que tu la conserves avec soin quand tu ne seras plus auprès de moi.
-Mais maître... Pourquoi partiriez vous?
-Non, Laurä, non. C'est toi qui va partir, tu le dois. Tu as déjà beaucoup donné pour cette terre, mais regarde ce qu'il en reste. J'ai trouvé ma terre, je resterais ici, à ton tour maintenant de trouver ta demeure. Tu es encore jeune, et je sens que tu as encore beaucoup de choses à faire... Comment pourrais je te retenir alors que ton cœur bat désormais ailleurs?

Lauräenna rougit sous le sourire bienveillant de l'Ent. Il l'avait percé à jour.

-Maî... Maître...

La jeune femme, ne trouvant pas ses mots, se jeta contre le Tréand, comme l'avait fait Ysiella bien auparavant. Surpris puis amusé, Flinbrim passa la main dans les cheveux de la jeune femme.

-Maître, Flinbrim... Mon cœur sera toujours à cette terre, jamais je ne vous oublierais.
-Oui, je te connais, tu ne m'oublieras pas. Ah, ma petite fille aux cheveux d'or... Je te dois tellement.

Sous les rayons le la lune, dans le silence de la nuit, on pouvait voir l'Elfe et le Tréand, poursuivant leur adieu silencieux.

Après un moment, Lauräenna se dégagea légèrement. La main de Flinbrim resta en l'air, immobile, lui donnant l'aspect d'une branche tordue. L'Ent avait fermé les yeux, et Lauräenna doutait qu'elle le verrait un jour les rouvrir.

Passant le médaillon autour de son cou, elle murmura:

-Je poursuivrais votre mission, maître. Je vous le promets, Flinbrim, mon père, mon ami.


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hrp: La partie concernant le rp du Cénacle est véridique. Le rp en question n'a pas pu voir le jour, mais c'est ce que m'avait dit Eachann de notre mission ^_^

L'aube se levait sur la Lomëanor, laissant filtrer à travers les feuilles une douce lumière. Un petit instant de paix, le seul depuis un long moment.

Lauräenna avait fait réunir tout les Elfes qui restaient en Lomëanor. Tous avaient entendu parler déjà du retour de l'Ent, et la rumeur courait déjà également sur son nouveau sommeil.
Debout sur une légère butte, elle leur fit un petit discours, montrant la forêt autour d'eux pour appuyer ses dires. Il commençait ainsi:

-Cette forêt était notre berceau mais ils nous l'ont saccagée. Nous ne pourrons plus jamais la soigner ni la retrouver comme avant. Quand la Demeure s'effondre, il faut partir. Recommencer tout, ailleurs et autrement. Le Dernier Espoir, c'est la fuite. (1)

Elle poursuivit donc en leur expliquant ce qui s'était passé la veille, laissant à ceux qui le voulaient le droit de rester.
Mais tous semblaient vouloir partir. En une heure à peine, leurs bagages étaient prêts: ils n'avaient, de toute façon, plus que peu de chose à emmener. Beaucoup allèrent poser un genou à terre une dernière fois devant l'Arbreavant de partir.
Alors, comme une horde de loup lancés à la chasse d'une nouvelle terre, ils partirent. Courant avec eux entre les arbres, Lauräenna les entendait rire et voyait leur sourires joyeux. Elle savait ce qu'ils ressentaient: Cette terre était devenue ettouffante et il se sentaient revivre.

Posant la main sur l'Emeraude au niveau de son coeur, Lauräenna eut une dernière pensée pour l'Arbre.

-Oh non... Jamais nous ne vous oublierons...

Et pourtant, à ce moment là déjà, son coeur lui criait un autre nom: Berylion...

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(1)inspiré de Bernard Werber, le Papillon des Etoiles.